Ma Sorcière bien-aimée

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Epidiah Ravachol, auteur de Swords Without Master, n’a bien sûr pas écrit que ça. Il a d’autres jeux à  son actif, et c’est l’un d’entre eux que je vais présenter aujourd’hui.

Sorceress Bloody Sorceress

Publié dans le cinquième numéro de Worlds Without Master, ce jeu de rôle pour 3 joueurs et plus vous propose de jouer un dîner. Un dîner qu’on ne peut refuser, auquel le Roi participe, dans un royaume de Sword & Sorcery sombre et violent. Le Roi n’est qu’un garçonnet mesquin, tout le monde a des secrets et ce dîner va connaître une issue terrible. Un meurtre. Puis l’arrivée de la sorcière qui donne son nom au jeu.

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Ce jeu a des mécanismes proches de Swords Without Master. On utilisera tout au long du jeu deux dés, correspondant à  deux tons différents : « Envy » et « Rage ». Avant même de commencer la partie, un premier jet de dé va déterminer le ton Dominant, mais également le lieu de ce repas. Et plus précisément à  la table de qui cela se déroulera.

Dis-nous qui tu es, montre-nous ce que tu fais …

La première Phase du jeu sera la Phase des Demandes. On y découvrira les personnages (10), définis par les questions que l’on pourra leur poser. Le petit truc, c’est que personne en particulier ne joue ces personnages. Lorsque l’on a les dés, on choisit un personnage, on tend les dés à  un joueur et on exprime une demande sur ce personnage. Le joueur ciblé doit y répondre et crée donc l’histoire de ce personnage, mais d’autres pourront y ajouter des détails. Les personnages sont à  tout le monde. Les 10 figures présentées sont toutes inspirantes et génèrent rien que par leur présence des intrigues. Les dés serviront à  déterminer le Ton de la réponse … sauf pour les égalités.

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Les égalités appartiennent à  la Sorcière. La première égalité permettra à  cette dernière de faire son entrée, frappante. Mais qui est cette sorcière ? Les dés le décideront, six sorcières très différentes (dans leurs tons, leur apparence et leur motivation) sont proposées pour chacune des valeurs des dés. Et elle interagira à  chaque égalité obtenue, coupant la parole et répondant à  la demande en lieu et place de la personne interrogée.

En parallèle, comme dans Swords Without Master, on retrouve une feuille de Motifs. Quand un joueur mentionne quelque chose qui évoque l’effroi ou l’émerveillement à  un autre joueur, celui-ci peut le noter sur la feuille des Motifs. Et quand trois Motifs sont consignés, la Phase des Demandes s’achève.

Le Roi est mort ! Vive le Roi !

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La Phase d’Accusation débute quand on commence le second volet des Motifs … et que le Roi meurt, empoisonné. Un joueur va alors incarner la Sorcière. Les autres s’empareront d’un des personnages évoqués précédemment. Ce sera leur avatar, et ils devront le défendre contre toutes les accusations qui seront portées.

Cette phase est chaotique. La sorcière écoute, interroge, mais ne porte aucune accusation. Elle agit selon un agenda connut d’elle seule. Les autres personnages, eux, s’accusent l’un l’autre. Mais personne n’est assez fou pour accuser la sorcière.

Et encore une fois, on remplit la feuille des Motifs quand on entend des éléments intéressants ressortir des discussions. Mais, pour cette fois, il s’agit d’éléments de trahisons, de mensonges, de duplicité qui sont attendus. Et certains doivent faire écho à  la première série. Quand on en a assez, la phase d’Accusation se termine, et la phase finale intervient.

Le Jugement

C’est la phase de Jugement. Cette phase, courte, voit la Sorcière utiliser une dernière fois les dés. Ceux-ci sont sous le gobelet. Des questions sont posées, visant les invités. 5 invités seront désignés comme réponse à  ces questions, qui serviront pour le jugement.

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Puis la Sorcière révèle les dés, et la différence entre les deux dés indique le numéro de la question qui indiquera l’identité du coupable. Au joueur en question de se saisir des dés le plus rapidement possible, sans se faire attraper. Un mécanisme intéressant, ludique, qui pimentera la fin de la partie. Et pourra désigner un innocent, une exécution … ou la Sorcière !

Un épilogue conclura la partie, qui est prévue pour une durée assez courte.

Mais alors, ça donne quoi ?

Je ne sais pas … ^^

Je n’ai pas encore pu tester le jeu, mais il est sur ma pile (pas tout en haut, mais pas loin). Je trouve qu’il s’agit d’une proposition vraiment intéressante, avec des mécaniques audacieuses et un univers brossé terrible.

La mécanique m’inspire bien pour une idée de jeu que j’avais depuis plusieurs mois, sans réussir à  trouver un moyen de la mettre en œuvre (mais j’en parlerai plus tard).

Le jeu n’est pour l’instant disponible qu’en anglais. Aucune version française n’est prévue. Mais ça me confirme l’idée qu’Epidiah Ravachol est un game designer avec plein de bonnes idées.

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