Comic sans Spandex

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Les comics sont l’équivalent de la bande dessinée aux Etats-Unis. En France, on leur associe souvent les super-héros, qu’ils soient de chez Marvel, DC ou une autre enseigne. Mais comme pour la BD, les comics touchent à  tous les genres.

Ce billet a pour but de vous faire découvrir une autre facette des comics, sans Spandex, disponible en VF chez n’importe quel bon libraire (cherchez du côté des mangas, s’ils n’ont pas encore mangé l’étagère Comics).

Small Gods

Small Gods

Commençons par ma dernière lecture, Small Gods de Jason Rand et Juan E. Ferreyra. Ce joli pavé (200 pages) est un polar contemporain, dur, se passant à  Denver. Quelques personnages ont des pouvoirs psys, dont les deux personnages principaux. Owen Wilson est flic, pré-cog (il a des visions sur des événements à  venir), mais également télépathe. Or un télépathe ne peut être flic, et il doit donc le cacher. Le début des emmerdes. Bobby Pope, quant à  lui, est un petit truand, qui utilise ses pouvoirs d’empathe pour des arnaques. Quand un plus gros truand va avoir besoin de ses services, Pope va voir sa vie basculer.

On a le droit à  2 histoires sans lien, qui utilisent les pouvoirs psys comme point de départ, mais les « oublient » assez vite. L’histoire est menée tambour battant, et les 2 personnages vont vivre des situations désespérées. On retrouve un peu de The Shield dans Small Gods, avec cette action trépidante et ces personnages forts en gueule, pas forcément bienveillants, mais auxquels on s’attache.

Small Gods

Une dernière histoire permet de relier le destin des deux personnages. Quelques autres tomes sont sortis en VO, mais la série s’est stoppée. On ne risque donc pas de voir d’autre tome VF sortir.

Du côté du dessin, c’est une réussite. En niveaux de gris (même si une version de la dernière histoire existe en couleur), les personnages sont immédiatement identifiables. Les traits sont précis, et le dessin réaliste. Certaines double-planche montrent un véritable sens de la mise-en-scène, et même quand les cases s’enchaînent de façon désordonnée, on suit sans problème le récit.

Pour qui aime les ambiances polar, ce comic est tout indiqué. L’aspect fantastique est vraiment mineur, et s’oublie rapidement, tandis que les personnages occupent le devant de l’affiche.

Les Exterminateurs

Les Exterminateurs

Passons à  une autre série dont un seul tome a été publié en français. Il s’agit des Exterminateurs, dont le tome 1 s’appelle Bug Brothers. Comme l’indique parfaitement la couverture, Les Exterminateurs concerne un groupe d’exterminateurs de vermine. Le sujet pourrait ne pas être très passionnant, mais là , il l’est.

Le point central de l’intrigue est une équipe d’exterminateurs donc, qui va voir l’activité des cancrelats augmenter étrangement. A côté de ça, on découvre l’activité suspecte d’une firme produisant un insecticide aux seconds effets plutôt déroutants, une boîte mystique fermée à  clef, une autre intrigue avec des vietnamiens, mais tout se tient, et on sent que l’auteur part avec une idée derrière la tête.

Les Exterminateurs

L’histoire se déroule à  Los Angeles, et le graphisme rend hommage à  la ville, avec des teintes magnifiques. C’est Tony Moore qui est aux manettes, et il maîtrise parfaitement son coup de crayon.

Si vous êtes un adepte de l’humour noir, que vous aimez les histoires torturées (au sens de la narration), ce comics est pour vous. La série s’arrête au numéro 30 aux Etats-Unis, et seulement un tome (numéros 1 à  6) est disponible chez Panini Comics en VF. Pour avoir le fin mot de l’histoire, il faudra peut-être se pencher vers la VO.

Walking Dead

Walking Dead

Points communs entre Walking Dead et Les Exterminateurs ? Leur premier dessinateur, Tony Moore, ainsi que la maison d’édition Vertigo. Ce sera tout pour les points communs.

Comme son nom le laisse à  penser, Walking Dead parle de zombies. C’est à  la mode actuellement. Comme souvent, on ne sait pas trop pourquoi ni comment, mais toujours est-il que des zombies ont pris la place des humains. Et un groupe de survivants va devoir réapprendre à  vivre et survivre dans ce nouveau monde.

Plus que de s’intéresser aux morts-vivants, Robert Kirkman s’intéresse au sort des humains. Comment réussir à  retrouver un semblant de vie normale, comment se réorganiser, quid des lois ? Beaucoup de questions sont posées, la nature humaine est souvent montrée sous son plus mauvais jour, ou plutôt sous son jour le plus animal, le plus instinctif.

Walking Dead

Le graphisme change du tout au tout par rapport aux Exterminateurs. Ici, on a à  faire à  du niveau de gris, et le dessin est assez sobre (en comparaison à  Small Gods par exemple). Tony Moore oeuvre sur les 7 premiers numéros, suivi par Charlie Adlard ensuite. Ce graphisme fait de Walking Dead un comic assez rustre au premier abord, mais une fois passées les premières pages, l’histoire prend le pas sur le dessin.

6 tomes sont déjà  parus en VF, chez Delcourt, et la série est toujours en cours aux Etats-Unis. Si vous aimez les zombies, ou si vous aimez les histoires fortes avec des personnages au bout du rouleau, cherchant leur dernière part d’humanité, plongez dans Walking Dead.

Y : Le Dernier Homme

Y : Le Dernier Homme

Terminons cette revue de comics avec une série complète (en VO, pas encore en VF), écrite par Brian K. Vaughan (déjà  auteur des Runaways et de Pride of Baghdad). Ce coup-ci, l’auteur nous plonge dans une réalité alternative, où « quelque chose » a tué tous les porteurs du chromosome Y sur la planète Terre. Pour ceux qui n’auraient pas suivi leurs cours de SVT, il s’agit ni plus ni moins que la disparition de l’ensemble de la gent masculine, humaine et animale.

Comme toute règle, on trouve une exception en la personne de Yorick et de son singe Ampersand (Esperluette en français). Le dessin de Y : Le Dernier Homme, par Pia Guerrera, n’est pas des plus impressionnants. Il est même très neutre, mais on reconnaît facilement les protagonistes. Et là  n’est pas le point fort de ce comics. Il s’agit de son histoire, et surtout de son déroulement.

Y : Le Dernier Homme

Chaque épisode est construit indépendamment, et les épisodes sont souvent regroupés en arcs de 5-6 épisodes. On est en face d’une véritable série à  suspens, qui pourrait sans mal être adaptée telle quelle au format télévisuel. Les personnages sont attachants, humains avec leurs forces et leurs faiblesses, et les multiples arrivent à  se croiser, décroiser puis se recroiser pour un final terrible et émouvant.

En plus de nous faire voyager autour du globe, Y nous fait réfléchir sur la condition d’homme, avec un petit et un grand ‘H’. Des 4 comics présentés là , s’il ne fallait en choisir qu’un seul, ce serait celui-ci.

Y : Le Dernier Homme

Quelques Liens

Je n’ai pas découvert ces comics par moi-même, et je tiens à  remercier les auteurs des blogs Univers Marvel et Le Journal de Matt Murdock pour me faire découvrir de nouveaux comics, parfois sans Spandex, parfois avec. Et tant qu’à  y être, voici les 4 comics que je vous ai présenté sous la plume de Néault, d’Univers Marvel :

 Small Gods : Flics, télépathes et grosses embrouilles

 Y, the last man

 Bug Brothers

 Quand les morts marchent

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