Le Réseau Fahrenheit

      2 commentaires sur Le Réseau Fahrenheit

Il y a quelques semaines déjà, Khelren sortait par l’entremise de son Tipee un jeu de cartes Descended from the Queen. Le jeu s’appelle La Chute du Réseau Fahrenheit, et voici le pitch.

Le Réseau Fahrenheit, une cellule d’activistes dont vous faisiez partie, est soupçonné d’être à l’origine de plusieurs attentats terroristes.

Aux dernières nouvelles, la cellule était dissoute et votre passé d’activiste était derrière vous. Vous n’aviez jamais employé la violence et encore moins fomenté d’attentat.

À présent, l’ensemble des services antiterroristes est à vos trousses.

Êtes-vous l’instigateur des attentats ou êtes-vous innocent ? Quels sont vos liens avec les autres membres et avec le leader de cette cellule ? Servirez-vous de bouc émissaire ou vous sortirez-vous sain et sauf de la chute du Réseau Fahrenheit ?

C’est disponible sur la page itch.io de Khelren, ou sur Lulu. Le tout en Print N Play.

Ce jeu m’a attiré parce qu’il tape dans des thèmes que j’aime, et notamment des références qui bercent mon imaginaire : Person of Interest, 24, Mr. Robot, Sleeper Cell … Et aussi parce que le genre Descended from the Queen m’intéresse.

Des cartes

J’ai donc acheté le jeu, imprimé et découpé toutes ces cartes et placé tout ça dans des protège-carte. Le jeu est très sobre dans sa présentation. Des logos typent les cartes, mais ne vous attendez pas à un jeu qui claque la rétine.

Comparé à For the Queen, il y a bien plus de types de cartes. Le jeu propose de construire son personnage en amont des premières questions en tirant deux cartes. Une carte Identité, précisant le type du personnage (Rebelle, Militant, Radical, Idéaliste …) et une carte Rôle précisant sa position dans la cellule (Organisateur, Amant, Lieutenant, Mécène …). C’est une bonne idée, que l’on voit peu dans les hacks actuels. Cela n’est pas forcément utile pour tous les jeux ni pour tous les thèmes, mais dans ce cas, cela permet de bien poser les personnages interprétés.

Par contre, pas de cartes Instructions. Les règles du jeu sont disponibles dans le PDF sous format classique, A4. Je trouve que c’est un gros manque. Le jeu n’est pas aussi facile à emporter que s’il ne nécessitait que des cartes. J’ai pour ma part repris les règles au format Cartes pour pouvoir les ajouter aux autres cartes. Mais le côté procédural du tirage des cartes Instructions manque.

Ce gars-là me semble louche

Autre nouvel élément, chaque personnage / joueur doit suivre l’évolution de deux facteurs : Suspicion et Culpabilité. Toutes les cartes, ou presque, vont faire évoluer ces valeurs. Une bonne idée sur le papier, qui permet d’avoir un final collant à ce qui a été raconté. Le dénouement prend en compte ces valeurs, et propose des issues différentes selon un résultat de lancer de dés.

Il faut donc des dés. Et cela se cumule avec les instructions au format A4 classique. L’ergonomie se voit limitée. Il faut plusieurs dés, qui plus est dans deux couleurs distinctes. Pour ma part, j’ai juste glissé un dé dans la boîte, et je notais les résultats ailleurs. J’ai parfois perdu le fil, emporté par une carte et oubliant la modification de ces valeurs.

Je pense qu’une V2 bénéficierait d’un travail sur ce point, peut-être en s’inspirant de la mécanique de Fiasco V2, avec des cartes Suspicion et des cartes Culpabilité, qui cacheraient des valeurs différentes, des dénouements, et que l’on pourrait se passer au cours de la partie.

Mon Réseau Farenheit

Si je vous parle de ce jeu, c’est que j’y ai joué. En solo. Comme je l’avais fait pour la Bête ou sur Dungeon World. En écrivant dans un carnet l’histoire. J’ai pendant un moment voulu mettre en forme (texte, vidéo) cette partie, mais cela me demande trop de ressources et de temps (que je préfère consacrer à d’autres choses). Vous trouverez donc en fin de cet article le scan de mon journal.

J’ai choisi un univers moderne, à la Person of Interest, même si les particularités de l’univers (IA, technologies) n’ont jamais refait surface. Des maladies, des manifestations, trois personnages (Red, Green & Black, comme l’encre utilisée pour parler d’eux) et trois destins différents.

Le jeu propose beaucoup de cartes s’intéressant aux liens entre les personnages, et c’est ce qui est ressorti de cette partie. La paranoïa s’est également invitée assez facilement chez les personnages, et l’enchaînement des cartes finales a été très savoureux.

Je conseille ce jeu pour des joueurs matures que le thème intéresse. Ce jeu est moins facile à mettre en place qu’un For the Queen basique, ou même un autre hack au thème assez générique. La lutte activiste impose des thèmes adultes, forts et possiblement controversés. J’aimerai beaucoup y rejouer en groupe restreint (3-4) pour que le brainstorming amène des surprises.

Dans mon expérience solitaire, j’étais limité à ma seule inspiration (aidée de quelques générateurs aléatoires). Mais contrairement à d’autres jeux Descended from the Queen, la caractérisation des personnages en début de jeu permet je pense une utilisation bien plus aisée en solitaire. Cela permet de bien identifier les personnages au fur et à mesure du tirage des cartes.

Bref, jetez-y un œil si le thème vous parle. L’intérêt des questions prime sur les petits défauts.

Et voici donc mon carnet de Solo. Avec ses imperfections, ses codes quand j’utilise un random generator (via Adventuresmith sur le téléphone), sans doute des incohérences. Mais j’ai apprécié cette histoire.

2 thoughts on “Le Réseau Fahrenheit

  1. Damien

    Merci pour ce retour, surtout que j’avais hésité pour ne finalement pas le prendre.
    Je vais ptete revoir ma copie, surtout s’il tourne bien en solo (mais ce genre de jeu ourne bien en solo). Et puis, Noël approche ^^

    Reply
  2. Pingback: Khelren, maître des hacks – Le Repaire de Gulix

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