Et donc, ces Utopiales ?

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Les Utopiales 2021 ont donc eu lieu, et c’était vraiment cool de retrouver cette ambiance. Une ambiance légèrement différente, avec un cadre remanié, mais cette ambiance particulière des Utopiales. Comme les précédentes années, mon activité s’est surtout limitée au Pôle Ludique, même si j’ai été faire quelques incursions dans les expos ou à certaines conférences.

Les gens de Geek Powa étaient aussi présents au salon, et comme mes photos sont toutes floues/ratées, autant aller voir leur vidéo sur le festival :

Rencontres au Pôle Ludique

J’ai rencontré pleins de gens ! C’était le but de ces Utopiales (et de tous ces salons).

J’ai pu revoir Emeric Cloche (Fondu au Noir, L’Arbre-Coeur, Du Vent sur la Frontière …). J’ai discuté avec lui de Brindlewood Bay et de JDR en général, pour une interview à paraître dans L’Indic avant les Utopiales. Et j’ai pu rediscuter avec lui et jouer avec lui. Il a notamment mené des ateliers sur le scénario lors de ces Utopiales.

J’ai également revu les têtes habituelles du Pôle Ludique et de Ludinantes (merci à eux pour l’organisation) : Thierry, Adélaïde, Koem et tous les autres. J’ai aussi recroisé mes anciens compères de la Ligue du BN, venus faire des démos de Blood Bowl, de peinture mais aussi de Mario « Gaslands » Kart !

Niveau JDR, ça a été un plaisir de revoir et de rediscuter avec Globo (Les Voix d’Altaride), Thomas Munier (Millevaux …), Erell (Axolotl …), Tolkraft (Hardi …), Talmo, Seneca (désolé pour la partie de Brindlewood Bay, ce n’est que partie remise !) ou encore de rencontrer Nico Le Vif (Pour la Reine, Donjons & Siphons, Rituels …) ou Marc de cestpasdujdr. Des discussions intéressantes, sur des visions concordantes ou pas du JDR tel que nous l’imaginons chacun.

Les Utopiales, c’est aussi comme à chaque fois l’occasion de croiser des amis, qui se sont éloignés de nos tables. Un plaisir de revoir Nicolas et Guillaume dans les travées, de rencontrer Fabrice et de partager une bière ! Bref, un chouette moment que toutes ces rencontres !

J’ai aussi eu le plaisir de discuter avec Fletch et Freuh de Geek Powa. Voici notamment un moment passé en live avec Freuh (et Fletch à la régie derrière). L’occasion ensuite de discuter un peu avec Patrick d’Obhéa Editions (Imperium 5).

Et j’ai fait jouer !

J’étais donc aux Utopiales pour rencontrer du monde dans les travées, mais aussi pour jouer et faire jouer. J’ai proposé des parties de mes jeux Descended from the Queen. Un succès à chaque fois, avec des joueuses et joueurs découvrant souvent ce genre de JDR (sans meneur, très orientés sur la narration, sans scénario préétabli, sur un temps court). C’est aussi ça les Utopiales : faire découvrir d’autres manières de jouer.

J’ai pu lancer deux Derniers Tours de Piste. Le premier m’a permis de tester un nouveau cadre, inspiré de Mario Kart et Les Mondes de Ralph. Une histoire trash que Nintendo n’approuvera jamais, à base de Mario persécuteur, de Toad junkie et de Bowser mélancolique. La seconde partie m’a permis d’enfin tester un cadre présent depuis le début mais jamais joué : la course des élèves magiciens. Du Harry Potter sur fond de course à la gloire et de revanche. Ca décoiffe ! Et je considère le jeu quasi-achevé. Il me reste les Cadres et les Championnes à légèrement remanier, mais ensuite ce sera bon !

Du côté des journalistes et d’Une Affaire qui fera la Une, nous avons mené une affaire autour d’une disparition paranormale de bûcherons. Qui a rapidement viré à une enquête politique locale. Et à la déchéance d’un certains nombres de journalistes ! La seconde avait lieu à l’université, et a vu les représentants de deux journaux de Yale chercher à démêler une histoire de vengeance, de trahison et de coups bas. Une seule place au top ! Il reste encore quelques réglages à opérer sur l’équilibre des questions, mais on approche d’une version finale. On m’a aussi proposé une idée élégante de game-design, que je vais sans doute tester dans mes prochaines versions. Stay tuned !

Et j’avais donc prévu de jouer deux parties de Brindlewood Bay. Je n’en ai fait qu’une seule, la faute à une petite fatigue le lundi, et aussi parce que le Pôle Ludique cherchait des parties au format court sur le lundi après-midi (et j’ai donc proposé du DFTQ !).

Donc, 4 joueuses et joueurs, plutôt jeunes, et ne connaissant pas du tout Arabesque ! Mais intrigués par la proposition du jeu ! J’ai lancé le mystère « Un Costume Mortel », parfait pour un 31 octobre. Une fête d’Halloween, un crime, des Maîtresses du Crime déguisées.

La partie a été un franc succès, même si pour un one-shot, « Un Père à la mer » fonctionne mieux (exposition moins longue). Il a fallu préciser certains tropes mais le groupe s’est vite emparé de l’intrigue, et a commencé à fouiner dans le manoir (4 groupes de 1) pour recueillir les Indices et tirer les ficelles de cette intrigue.

J’ai beaucoup aimé le rythme et certaines scénettes de la partie. Deux Indices des Tréfonds ont amené un peu de weird à l’ensemble, et la partie se déroulant principalement de Nuit, il y a eu quelques frayeurs sur des jets risqués. La théorie a été intéressante à établir, et j’ai beaucoup aimé ce qui a été proposé (je ne m’y attendais pas). Malheureusement, l’ultime jet de dé a invalidé la proposition, et la partie s’est achevée sur une deuxième mort : celle du suspect numéro un !

Au bilan, j’ai donc proposé cinq parties, qui se sont toutes soldées par d’excellentes expériences. Le tout avec un public très varié. Le pôle ludique a été très fréquenté samedi et dimanche, et c’était un plaisir de voir toutes ces tables, dans des jeux très différents, toutes remplies. Si le temps me l’avait permis, j’aurais volontiers arpenté la forêt de Millevaux avec la proposition de Thomas Munier, ou lancé un Rituels avec Nico le Vif. Je n’ai pas eu l’occasion de voir trop d’autres propositions alternatives (quoique de mémoire Erell proposait des démos courtes de ses jeux, je crois), mais surtout du classique : la team BBE (Chroniques Oubliées et cie), du Donjons & Dragons, du Alien …

Proposer du format court, dans ce genre de festival, ça permet d’attirer un autre public, de tenter le chaland entre deux films, et de voir des gens oser s’aventurer sur un terrain peu connu. J’espère que les joueurs que j’ai initié au Descended from the Queen continueront leur exploration !

Et sinon, le festival ?

Et bien, j’ai bien sûr pris le temps de faire un tour au festival. J’ai pris le temps de parcourir les expositions, mais j’avoue ne pas avoir été très enthousiasmé. Les propositions ne m’ont pas marqué plus que ça. C’était certes chouette de voir les aquarelles d’Alex Alice, les planches de Goldorak ou encore les sculptures étrango-steam-punk. N’hésitez pas à fouiller le web, où les photos et vidéos doivent fleurir.

J’ai passé un peu de temps dans la Grande Librairie. Un plaisir que de se balader dans toute cette masse de livres. Bon, parfois un peu trop de monde pour bien apprécier, mais j’ai pris pleins de titres en photo, et j’ai bien sur craqué sur plusieurs bouquins (sur la photo se trouve un cadeau ^^). Je parlerai de ces trouvailles dans mes billets réguliers.

J’ai eu le plaisir de discuter avec M.R. Carey et de me faire dédicacer son roman Celle qui avait tous les dons. Il n’y avait pas un chat aux dédicaces, et ça m’a permis de discuter un peu. Et de découvrir qu’il écrit aussi sous le nom de Mike Carey. Et ça, ça me parle plus : Felix Castor, The Unwritten ! Bref, c’était chouette de discuter, et il m’a donné rendez-vous dans deux ans pour lui dire ce que je pensais de son roman !

J’ai assisté à deux conférences. La première intitulée « Le Fléau » mentionnait des œuvres traitant de la pandémie, mais a surtout été un état des lieux de la nôtre, de pandémie. Intéressante, mais peut-être trop à charge parfois (et déconnectée de l’aspect SF du festival).

La seconde portait sur les enquête en JDR. Un sujet qui m’intéresse grandement.

Il n’y avait certes qu’une heure pour parler de ce sujet, mais je l’ai trouvée mal employée. Parce que cela manquait de discours contradictoire. Il n’y avait grosso-modo qu’une seule vision : l’écriture d’un scénario complet basé sur une mind-map (avec fausses pistes et déroulement complet). Et la seule intervenante (Esperiah) à envisager un peu une autre vision, basée sur les enquêteurs plutôt que l’enquête, n’a pas eu/pris autant la parole que les autres. C’est dommage.

Cela manquait de nouveautés. Certes, je suis partie prenante (et cela doit jouer sur mon ressenti) en étant traducteur de Brindlewood Bay, mais j’ai trouvé qu’il a manqué toute une partie sur le gameplay. Comment celui-ci peut-il influer sur la façon de jouer une enquête. Rien que Gumshoe, par exemple, a été une révolution (qu’on apprécie ou pas cette proposition). Mais pas un mot. On mentionne l’enquête de Sherlock Holmes Détective Conseil, mais quid de propositions plus récentes qui le dépoussièrent : Detective, Chronicles of Crime, Suspects … (même si on commence à sortir du JDR, tout en se rapprochant de l’escape game).

Un aspect important me gêne dans cette présentation de préparer/construire une enquête : le temps. Cela semble un acquis que pour jouer une enquête, un meneur devra bosser énormément (parfois, c’était présenté comme s’il fallait construire un roman policier). Si j’étais un débutant, je trouverais ça flippant. Et je me lancerai sans doute pas. Alors qu’en fait, il en existe des alternatives, d’autres moyens de faire de l’enquête (Berlin XVIII anyone ?) sans avoir à tout planifier.

Une des questions du public (pas de moi) a porté sur cet aspect, de jeux proposant de nouvelles choses. La question portait sur Apocalypse Keys. Et j’ai trouvé la réponse de Benjamin Diebling condescendante. Il avait mentionné tout au long de la conférence la recherche de l’instant « Eureka ». Quand les joueurs trouvent la solution, et les personnages aussi. Quand la gratification du meneur (qui a tout préparé) arrive. Et je suis d’accord là-dessus. L’instant Eureka est vraiment kiffant ! Quand mes joueurs à Brindlewood Bay ou Apocalypse Keys établissent leur théorie, et relient tous les fils (sans que je n’ai rien préparé !), c’est jouissif. On voit le plan s’établir, on voit la résolution s’établir devant nos yeux. Les joueurs que j’ai eu kiffent aussi de résoudre le crime, de relier tous les indices. L’instant Eureka peut exister même si tout n’est pas préparé au poil de cul près.

Et ce manque d’ouverture, de recherche d’autres gameplays, ça me fait chier. Un peu de recherche avant de proposer une conférence, plutôt que de se reposer uniquement sur son expérience et ses anecdotes, ça bonifierait le tout pour tout le monde.

La conférence n’est pas (encore ?) en ligne, et peut-être que mon ressenti est surtout dû à mon expérience sur des jeux alternatifs. Je le revisionnerai à froid pour me refaire une idée, mais je me base sur mes notes. Je crois que le public a bien apprécié, donc c’est plus un ressenti personnel. Mais je regarderai plus attentivement les intervenants pour mes prochaines conférences.

Désolé pour le pavé ^^.

Mais malgré ce petit retour négatif, juste sur un point, j’ai qu’une chose à dire : à l’année prochaine les Utopiales !

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