J’ai lu, j’ai vu, j’ai entendu, j’ai joué #14

Voici ma revue de lecture/visionnage/écoute/jeu des quinze derniers jours. On garde le format habituel, avec le coup de cœur en tête de liste.

N’hésitez pas à commenter mes retours, à me proposer des choses proches ou qui pourraient m’intéresser dans les commentaires !

♥ Don’t look up ♥

J’avais noté la sortie de ce film sur mon agenda, attiré à la fois par le casting, le thème et le réalisateur. Mais ce n’est que ces derniers jours que j’ai trouvé le temps de le regarder. Avant que tout ne s’effondre (mon regard porte vers l’est).

Ce film aurait pu avoir la portée d’un Idiocracy s’il était sorti il y a 10 ans. Une comédie absurde, avec un message rigolo et de l’humour sur ce que l’on va devenir (:smiley gros clin d’œil:). Mais le monde a changé, et ce film, c’est maintenant une comédie dramatique. Ce qu’il s’y passe, ça pourrait vraiment se passer. En fait, ça le fait déjà avec d’autres menaces.

Donc, des scientifiques relaient une menace terrible, mais personne (politique, média, population) ne les prend au sérieux, malgré leurs analyses. C’est une charge non dissimulée contre un système, et le film en est presque désabusé. Personne n’est épargné. Pas eux, pas vous, pas moi. Maintenant, son côté comédie permet-il au film de réveiller des consciences ? Je ne pense pas. Ou alors des modérées qui ne demandent qu’à basculer (mais de quel côté) ?

Reste un excellent moment de cinéma, porté par une réalisation au top et un super casting. Il y a juste certains personnages qui manquent peut-être un peu d’exploration.

No Country for Old Men

Je n’avais pas encore eu le loisir de regarder ce film des frères Cohen, alors qu’il avait tout pour me plaire : ambiance western, petites villes des USA, destins qui se croisent, grosse ambiance Fiasco. Et bien, ce tort est réparé !

Tout commence par la découverte d’une valise de billets par un chasseur. Un tueur à gages va se lancer à sa recherche. Et d’autres personnages vont graviter autour : un Shériff, son adjoint, une femme, un autre tueur à gages, des membres de cartel, des innocents …

J’ai beaucoup aimé l’ambiance lente, pesante du film. Javier Bardem en tueur dérangé est inquiétant, flippant. Mais le reste du casting s’en sort également à merveille. Tommy Lee Jones en shériff désabusé, Josh Brolin en homme débrouillard en fuite … Le scénario m’a surpris a plusieurs moments, et j’ai beaucoup aimé cette fin. Etrange. Ouverte.

Journal d’un AssaSynth #2 – Schémas Artificiels

Après avoir apprécié le premier tome, je me suis lancé dans la suite de l’histoire de l’AssaSynth. On conserve les qualités du premier avec une histoire un peu moins palpitante mais qui ouvre de nouvelles perspectives.

L’AssaSynth est seul, mais pas longtemps. Il va se découvrir une alliée et amie, et se lancer dans une quête pour explorer son passé. Ce faisant, il va encore se retrouver à devoir sauver des humains qui n’ont rien trouvé de mieux que de se mettre quelqu’un de puissant à dos.

Lecture agréable, facile, au format cours. La quête « des origines » ne me passionne pas plus que ça, mais la relation entre l’AssaSynth et sa nouvelle amie est ce qui m’a le plus plu dans cette histoire.

Aeon’s End

J’ai récupéré l’exemplaire d’Aeon’s End de l’asso pour pouvoir tester ce jeu de deckbuilding coopératif renommé. C’est un genre qu’on apprécie de plus en plus à la maison (Hero Realms), et j’ai dans l’idée de glisser vers le Legacy de ce jeu si on accroche.

Dans Aeon’s End, on joue des mages protégeant une ville d’un monstre terrifiant. On démarre petit, et on va (via le deckbuilding) acheter de nouveaux sorts pour défoncer ce monstre. C’est assez classique dans l’usage, avec une main de départ faite de sorts mineurs et de générateur de ressources faibles. On va acheter des sorts plus puissants et/ou des générateurs de ressources plus costauds. Pour acheter d’autres sorts plus puissants. Le tout en résistant aux assauts des monstres.

Le jeu tourne à merveille. Et si les premiers tours sont assez tranquilles, très vite la menace du monstre commence à peser et nos choix doivent être pertinents. Avantage : il existe des modes faciles, pour pouvoir jouer tranquillement en famille sans forcément mettre en place un leader alpha dirigeant les opérations. J’ai ainsi pu jouer tranquillement avec Alicia, 7 ans (et demi !) et défendre victorieusement Gravehold face à la Rage Incarnée.

Il y a pleins de petites mécaniques intéressantes dans le jeu. Le tour de jeu aléatoire, qui peut complètement basculer une partie (dans un sens comme dans l’autre). La coopération entre les joueurs via certains pouvoirs. La mécanique de lancer des sorts, qu’on doit préparer sur des slots à ouvrir/stabiliser, et qui ne se lancent qu’au prochain tour. Le jeu s’est vendu, notamment, sur une spécificité peu commune en deckbuilding : ne pas mélanger sa pioche. J’avoue avoir du mal, pour l’instant, à identifier les apports de cette mécanique.

Le jeu de base permet déjà une grande rejouabilité, entre la quantité de mages différents, les 4 menaces très différentes, et le marché (9 cartes pour une partie) qui peut complètement orienter une partie. Il fonctionne très bien à deux, en solo (avec un seul mage), et une fois les mécaniques de base intégrées, le jeu est hyper fluide. Le Legacy a de grandes chances de débarquer à la maison !

50 Missions

J’en ai marre de jouer au Uno. Mais ma fille adore. Et à chaque fois, les sempiternelles prises de tête autour de « quelles règles on applique ? ». Bref. On a commencé à ressortir des jeux de cartes pour des parties courtes à la maison. Le Six qui prend … prend bien justement ^^. Mais j’ai mis la main sur ce 50 Missions, et c’est le succès du moment.

Comme au Uno, on va devoir jouer des cartes colorées (Rouge/Vert/Jaune/Bleu) et numérotées (1 à 7) sur d’autres cartes, partageant au moins une caractéristique. Face à nous, 4 cartes. Dans notre main, 4 cartes. Mais ici, on est dans un jeu coopératif. Objectif : remplir les … 50 missions !

Ces missions sont variées et représentées par des cartes rondes. Par exemple, les cartes vertes doivent avoir une somme de 6, il doit y avoir une carte de chaque couleur, toutes les cartes doivent être impaires … Si une mission est remplie, on la recouvre par une nouvelle, et on joue jusqu’à épuisement de la pioche. En essayant d’obtenir des médailles placées à divers niveaux du paquet des missions.

C’est un très bon jeu coopératif, aux règles simples et avec ce qu’il faut d’intérêt. La communication est au choix. On peut l’interdire ou la limiter, voire même jouer mains ouvertes. Nous, on n’a pas le droit d’annoncer nos cartes, mais on peut demander de laisser un emplacement libre, ou de demander telle couleur ou telle valeur. Et on progresse dans les missions.

Un excellent petit jeu, dans un coffre de luxe en velours. Une découverte !

2 thoughts on “J’ai lu, j’ai vu, j’ai entendu, j’ai joué #14

  1. Lucas

    Merci pour le partage de ta découverte de 50 missions 🙂
    Le jeu me semble être assez proche de The Crew, que j’ai adoré et qui a rapporté le prix du Meilleur Jeu de l’Année Catégorie Expert l’année dernière à l’As d’Or à Cannes, tout en restant très accessible !

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    1. gulix Post author

      Bizarrement, The Crew m’a laissé très froid. Je n’ai pas apprécié plus que ça, et ça n’a pas fonctionné en famille. Alors que 50 Missions, ma fille le réclame. Mais je pense que c’est surtout question de public.

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