Lectures de Rôle #29 – #5StarJuly 2/6

      3 commentaires sur Lectures de Rôle #29 – #5StarJuly 2/6

Suite à un tweet d’Epidiah Ravachol, j’ai décidé de me lancer dans un projet de vider un peu ma pile à lire en proposant mes courtes reviews habituels dans un #5StarJuly / #Juillet5Étoiles. Un jour, une review, 5 étoiles. Des jeux itch pour la plupart. Mais peut-être (sans doute) pas que des jeux. Ce sera en 6 parties, pour ne pas noyer les propositions dans des articles à rallonge. Avec une mise à jour des articles au jour le jour.

Le premier article est par là.

https://twitter.com/Epidiah/status/1541787753989304320

6 Juillet – Shadow of the Adversary par Khelren

Est-ce que je deviens mono-maniaque du Push-System ? Peut-être bien… Toujours est-il que je n’avais pas forcément prévu d’en reparler dans ces chroniques, mais que Khelren a décidé d’un coup d’un seul de produire un jeu Push, et qu’après l’avoir lu, j’ai envie d’en parler.

Shadow of the Adversary propose de jouer dans l’ambiance de Shadow of the Mordor. Une exploration de l’univers du Seigneur des Anneaux plus sombre, plus commando. On s’infiltre dans les terres du Mordor pour attaquer l’effort de guerre et saper les ressources. Et donc, le système Push. Petite surprise, on n’a pas 6 listes de traits pour concevoir son personnage, mais deux listes à 11 entrées (2 à 12, via 2d6). Les entrées sont inspirantes, mais je suis déçu de ne pas avoir plus de liste (parce que le contenu de ces deux-là sont inspirantes, justement). J’ai l’impression que ça limite la création. Le choix de liste sur un jet à 2d6 me rend circonspect : certaines entrées deviennent plus rares, mais je n’arrive pas à déterminer si c’est un choix de design ou une conséquence du type de liste.

Le reste, c’est du Push standard avec le système de Stop-ou-encore et la Matrice. Mais Khelren a su instiller sa touche et son univers dans la formulation, et c’est ce qui rend cette production si intéressante. Pour commencer, l’Oracle. Dans le jeu de base, 1-4 correspond à l’option la plus probable, 5-6 la moins probable, 7+ une mésaventure. Ici, 1-4 correspond à ce que l’on craint qu’il n’arrive, 5-6 ce que l’on espère, 7+ c’est encore pire que ce que l’on craignait. Ce changement de formulation renverse complètement l’Oracle et donne tout de suite un ton plus désespéré au jeu. On est plus amené à tenter d’obtenir le 5-6 que sur l’Oracle standard, et je vais sérieusement réfléchir à voir comment intégrer ça à mes Orphelins. Par contre, cela signifie que toute proposition passant par l’Oracle sera sur cette dualité Crainte/Espoir plutôt que Probable/Peu probable. Moins léger de ton, donc.

L’autre changement se porte sur les Complications, qui sont totalement intégrées à la fiction plutôt que d’être généralistes. Le cadre de jeu se poste dans cette liste et c’est une excellente idée que j’envisageais pour mes Orphelins (mais je voulais tester le Vanilla d’abord).

Khelren envisage de pousser la rédaction de ce jeu au-delà de ces 2 premières pages, comme je l’envisage sur les Orphelins. Et si le reste est du même acabit, cela promet. L’ambiance désespérée colle bien au système Push, et les petites variations sur le système sont extrêmement bien vues. A suivre avec grande attention !

Shadow of the Adversary est disponible sur itch.io

7 juillet – The Barbarian’s Bloody Quest par D. Vincent Baker

Il y a un peu de temps de ça, j’avais chronique The Wizard’s Grimoire, une étrange création de D. Vincent Baker qui renverse le rôle du joueur et du meneur dans la gestion d’une partie. Et alors que The Last Adventure voit sa campagne de financement se terminer, il est temps pour moi de parler du second volume de cette série : The Barbarian’s Bloody Quest.

Dans cet opus, le joueur va incarner un barbare. Du moins, c’est ainsi qu’il peut être défini par certains, et il suit les tropes de ce genre d’aventurier. Enfant, son village a été détruit par un sorcier, et il est le seul à avoir survécu, caché par ses parents. Elevé par une tribu de barbares maraudeurs, il a adopté leurs modes de vie, et vit dans la violence et l’excès. Jusqu’à tomber sur une trace du sorcier à l’origine de ses tourments. Son unique quête désormais : tuer les sorciers qu’il rencontre jusqu’à tomber sur le bon.

Le jeu se présente sous la forme de deux livrets. Le livret du barbare contient le nécessaire pour créer son barbare, le faire évoluer ainsi que l’ensemble des règles du jeu. Les règles liées à chaque action/manœuvre y sont précisées, ainsi que ce qu’il est attendu des autres joueurs. Quand on joue le barbare, on a une posture de meneur de jeu, de garant des règles, d’organisateur.

Le second livret, celui des volontaires, est aussi nommé Le Livre des Sorciers Maudits (Book of Doomed Wizards). Le rôle des volontaires est de donner vie au monde et aux rencontres du barbare. Rien à préparer, il s’agit uniquement de répondre aux questions du joueur barbare, qui mène la danse et guide les volontaires vers les sections à consulter et (parfois) les choix à faire. C’est là la magie de ce jeu. Le joueur barbare peut se poser 15 minutes avec 2 volontaires pour une courte séance, remballer son matériel et réitérer l’opération, sur une session plus longue pourquoi pas, avec d’autres volontaires. La responsabilité switche vers le joueur du personnage, qui peut vivre une aventure quasi-legacy. Tout le matériel fourni est pensé en ce sens, et ça donne le vertige des possibilités.

Je trouve qu’avec cette histoire de vengeance, le jeu gagne en accessibilité par rapport au premier volume. Peut-être est-ce aussi dû à plus de maturité de lecture de ma part (mais j’ai bien prévu de relire le Wizard’s Grimoire sous peu). Les actions sont claires, le jeu des volontaires est simple, et j’ai envie d’incarner ce barbare ivre de vengeance et de voir où tout ça pourrait me mener.

The Last Adventure, troisième opus, est encore en financement pour quelques heures.

The Barbarian’s Bloody Quest est disponible sur le site de l’auteur.

8 juillet – Save Our Souls par The Dice

Il y a plusieurs mois de ça, je vous avais parlé de Stealing the Throne, un jeu de rôle sans meneur pour jouer des casses épiques où la cible n’est rien de moins qu’un mécha gigantesque. Le tout pour des parties rapides, épiques avec un système simple à base de cartes.

Suite à une jam, quelques jeux reprenant le système ont été créé, et Save Our Souls est de ceux-là. Sans rien modifier au système d’origine, on change néanmoins complètement le thème du jeu. On y joue des Damnés. Des personnes ayant vendu leur âme à une Sombre Puissance pour une raison qui leur est propre. Mais cette âme, ils veulent la reprendre. Et après avoir découvert qu’ils n’étaient pas seuls dans ce cas, ils ont décidé de lancer une opération contre la Sombre Puissance, de pénétrer son domaine et de repartir avec leur âme.

Un changement de thème complet, mais un système qui reste identique et fait le job. Un joueur crée une scène et un obstacle, un joueur la résout, on peut toujours trahir, et la mécanique des cartes reste efficace. Il manque peut-être un peu de matière, de tables de contenu pour enrichir la partie, mais les quelques tables sauront aider des joueurs en mal d’idées.

Save Our Souls est disponible sur itch.io

9 juillet – Saga Héroïque Minima par Gaël Sacré

Saga Héroïque (Minima) est un aperçu de ce que pourra être Saga Héroïque, un jeu de Gaël Sacré qui reprend les mécaniques des Belonging Outside Belonging. Pour rappel, il s’agit de jeux sans meneur, qui proposent des jouer des communautés en incarnant à la fois un personnage, mais aussi un thème. Pas de dés non plus, mais un système d’actions qui nécessitent/récompensent d’un jeton, et donc une économie de jetons.

Dans Saga Héroïque, on va jouer une histoire épique où des personnages aux destins héroïques et entremêlés vont amener à créer une saga. Pensez à Star Wars. Pensez à Final Fantasy. Les livrets couvrent les tropes que l’on attend pour ce genre d’histoire : la Destinée, l’Autorité, l’Opportunisme, la Différence, la Rédemption. Concernant les thèmes (ici des Cadres), on va avoir de quoi peupler le monde de notre histoire : le Mythe (la Force), la Menace, les Habitants.

Tout ça demande une bonne partie de world-building en amont, avant de se lancer. Le format Minima du jeu ne propose pas beaucoup de conseils pour se lancer, mais la structure et le contenu des livrets donne déjà très envie. La lecture ou l’expérience sur un autre jeu BoB permettra sans doute de mieux cerner la manière de mettre tout ça en place. Maintenant, attendons la version Maxima !

Saga Héroïque (Minima) est disponible sur itch.io

10 juillet – Blurred Lines par Guilherme Gontijo

Je ne connais pas bien le style Giallo. J’ai dû voir une paire de films du genre, mais je n’en ai pas forcément les clés. Blurred Lines, dès son introduction, annonce la couleur (Giallo, Jaune) et introduit le genre, les éléments qu’il va reprendre. Dans ce JDR Solo, on va jouer un photographe qui va repérer des choses étranges sur ses photos, et se lancer sur la piste d’un tueur en série. A moins que ce ne soit l’inverse ?

Avant de parler du système de jeu, un petit mot sur l’aspect de Blurred Lines : c’est une tuerie. On se croirait dans un magazine ciné des années 70. Fausses affiches, montages, couleurs vives, cela donne le ton du jeu. Ce jeu mérite d’être consulté en version physique, en print on demand ou en impression à la maison, en version livret en couleurs.

Au niveau du système, on se rapproche d’un Long Haul 1983 (cité dans les inspirations). On dispose de 3 caractéristiques, qui seront testées suite à un tirage de cartes. Ces tirages de cartes, selon la réussite ou l’échec du jet, amèneront une péripétie dans le récit et une influence mécanique. Chaque tour de jeu, on va se déplacer dans la ville choisie pour notre histoire, à réaliser des photos, à analyser des photos et découvrir de nouveaux détails sur celles-ci.

Concernant ces photos, justement, il n’y aura pas besoin d’en faire. Tout se fait en narratif, en plongeant dans les différents champs de la photo. Trois champs : Premier, Milieu et Arrière. On complète au fur et à mesure. Du côté des prompts, ceux proposés me semblent totalement dans le ton du genre.

Un excellent JDR solo, qui embrasse totalement son sujet.

Blurred Lines est disponible sur DriveThruRPG

3 thoughts on “Lectures de Rôle #29 – #5StarJuly 2/6

  1. Pingback: Lectures de Rôle #30 – #5StarJuly 3/6 – Le Repaire de Gulix

  2. Pingback: Lectures de Rôle #31 – #5StarJuly 4/6 – Le Repaire de Gulix

  3. Pingback: C’était Ultavia, c’était cool ! – Le Repaire de Gulix

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *