J’ai lu, j’ai vu, j’ai entendu, j’ai joué #32

Voici ma revue de lecture/visionnage/écoute/jeu des 15 derniers jours. On garde le format habituel, avec le coup de cœur en tête de liste.

N’hésitez pas à commenter mes retours, à me proposer des choses proches ou qui pourraient m’intéresser dans les commentaires !

Ted Lasso, saison 1

A force de voir ce Ted Lasso mentionné à droite et à gauche, et recommandé par des personnes de bon goût, j’ai fini par me laisser convaincre. Deux soirées, plus tard, la saison 1 était avalée…

Ted Lasso est un entraîneur à succès de football américain. Succès mineur, hein, pas au niveau Superbowl. Il débarque en Angleterre pour coacher une équipe de football-soccer, sans rien connaître au sport. Il a surtout été engagé pour couler le club, la propriétaire voulant se venger de son ex-mari, ex-propriétaire du club. Ted est optimiste par nature, et va bousculer un peu ce petit monde.

Malgré son impact mondial, le monde du football est assez peu exploré en fiction. Parce qu’il n’est pas forcément ultra-populaire aux USA comme peuvent l’être d’autres sports. Ce décalage est ici au centre de la comédie. Ted débarque, découvre l’Angleterre avec son assistant Coach Beard, et le décalage est source de nombreux gags. Mais il y a plus dans ce Ted Lasso. Les personnages ont leurs failles, leur humanité. Alors que beaucoup de personnages sont cyniques, l’optimisme de Ted va être contaminant, et l’humanité va dégouliner un peu partout.

Ted Lasso nous prend aux tripes et par les émotions par surprise, à des moments où on ne s’y attend pas. Sur des sujets terre à terre, humains, normaux. Le divorce. La rancune. L’ambition. Le football n’est pas au coeur de l’histoire, au final. Mais c’est un excellent catalyseur. Et après cette saison 1, je comprends parfaitement les éloges que reçoit cette série.

Batman – White Knight (et Curse of …) – Sean Murphy

En prévision de la lecture à venir de White Knight : Harley Quinn, je me suis replongé dans l’univers de Batman White Knight, par Sean Murphy (oui, je suis fan).

Dans cet univers alternatif de Batman, le joker guérit et (re)devient Jack Napier. Intelligent, connaissant les rouages de Gotham, celui-ci se lance dans l’entreprise de guérir Gotham. Et donc de la débarrasser de son besoin d’avoir Batman. L’histoire est renversante, tout en gardant les tropes d’une histoire Batman. C’est un sacré tour de force, qui réexplore certains mythes de la Chauve-Souris. On n’est pas, loin de là, dans une origin-story. Les personnages-clés sont déjà établis : Nightwing, Harley Quinn, Batgirl, Gordon. Et puis Sean Murphy n’hésite pas à casser certains murs, à explorer des voies inimaginables dans l’univers classique du justicier (la mort de XXX).

Les deux histoires se suivent, mais explorent des thématiques très différentes. La première est plus politique, la seconde est plus historique, avec l’origine de Gotham en toile de fond. Et puis ce trait, magnifique, de Sean Murphy (oui, je suis fan). Les personnages iconiques sont transcendés sous son trait. Le design de Nightwing et Batgirl, les Batmobiles, Azrael, Harley Quinn. Ce personnage, d’ailleurs, est magnifiquement exploré. Sa relation, avec le Joker, avec Jack Napier, avec Batman, est au centre de ces deux volumes. Et à la relecture, il est tout à fait pertinent de poursuivre l’exploration de cet univers avec un tome qui lui est consacré.

Un Long Voyage – Claire Duvivier

Un Long Voyage est un court roman qui m’a souvent été conseillé ces derniers mois. Aussi, lors des dernières Utopiales, j’ai mis la main dessus et me suis lancé dans ce périple.

Le roman est un récit de vie, celui de Liesse, un jeune garçon originaire d’un archipel colonisé par un Empire sur le déclin. Intégré aux rouages de l’Empire, il va rencontrer un personnage important de celui-ci, et vivre une période de troubles sans précédent.

Je suis épaté. Par la brièveté de l’histoire, qui arrive malgré tout à nous emporter dans un univers particulier et à nous faire vivre une vie entière en évitant la terrible trilogie qui tire sur la longueur. Mais aussi par le ton, vivant et prenant. Presque thriller par moment. Le texte est écrit à destination d’un personnage de l’histoire, qui ne se révélera que dans les dernières pages. Et qui connaît une partie de l’histoire. Une histoire humaine, pleine d’amour, de déceptions, de moments calmes, d’amitiés et d’humanité.

Le voyage d’une vie, qui n’est pas si long à la lecture, mais qui pourra rester longuement imprimé sur le lecteur. C’est agréable, pas forcément toujours « feel-good », mais définitivement pas « dark ». Ce que devrait plus souvent être la « fantasy ».

Les Aventuriers de l’Arche Perdue

La période des fêtes, c’est l’occasion de se rappeler tous ces (plus ou moins) excellents films que j’ai pu voir et revoir étant enfant, quand les grandes chaînes diffusaient des films sur les ondes l’après-midi. C’est à cette occasion, crois-je me rappeler, que j’ai découvert Indiana Jones. Alors hop, zou, séance d’après-midi avec Alicia pour une découverte.

Aventure. Les Aventuriers de l’Arche Perdue, c’est un grand film d’aventure. On voyage à travers le monde, à travers les continents. On découvre des personnages forts, intrigants. Il y a des mystères, de la castagne, des cascades, des méchants très méchants. Et puis que c’est bien filmé. C’est comme quand on revoit, avec un regard d’adulte, les Dents de la Mer. On redécouvre le cinéma de Spielberg et sa maestria. Des jeux d’ombre, des plans iconiques.

Allez, on va poursuivre la saga !

Glass Onion

J’avais beaucoup apprécié A couteaux tirés, le premier film mettant en scène Benoît Blanc. J’attendais avec impatience Glass Onion, ce second opus. Je n’ai pas été déçu.

L’oignon est particulièrement bien choisi, puisque ce film whodunnit est constitué de nombreuses couches narratives qui viennent tour à tour enrichir l’histoire et dévoiler tous ces pans masqués qui vont nous permettre de comprendre l’histoire.

Ce sera difficile de raconter quoi que ce soit sans spoiler. Mais sous des dehors de film d’enquête, Glass Onion met aussi les pieds dans le plat sur certaines dérives actuelles. Le tout porté par un casting hétéroclite et parfaitement dans le ton.

C’est un divertissement excellent, avec une légère couche de réflexion et de sacrés rebondissements. Vivement la suite des aventures de Benoît Blanc !

Alba, a Wildlife Adventure

Je n’ai pas joué à Alba. Mais j’ai pu assister et regarder Alicia, 8 ans, y jouer. C’est son jeu favori de ces deux derniers mois : pas loin de 20h de jeu, 7 parties démarrées.

Et pourtant, le jeu n’incite pas à le recommencer, à enchaîner les runs. Non, c’est un jeu paisible, tranquille. On y joue Alba, une petite fille qui va passer quelques jours sur une île méditerranéenne où vivent ses grands-parents. Elle s’y baladera, explorera la nature, prendra en photo les animaux et découvrira que certaines personnes en veulent à ce paradis naturel et souhaitent construire un complexe immobilier.

Le jeu est écolo, et ne s’en cache pas. On sauve des animaux. On essaie d’empêcher la construction d’un hôtel. Et on découvre tous ces animaux. C’est paisible, la bande-son est vraiment chouette, le graphisme apaisant, et la « chasse » aux clichés d’animaux très intéressante. C’est court, si on ne cherche que le défi de jeu on ne sera pas servi, mais c’est une belle aventure. Et si Alicia y rejoue, en boucle, c’est que cette histoire l’embarque.

Roi & Compagnie

Ma fille a reçu ce jeu avec le Noël de mon CE, et c’est plutôt une belle réussite. Il s’agit d’un jeu de yams, en quelque sorte. 5 cartes, avec des combinaisons diverses à obtenir grâce aux dés, des dés à 6 faces, chaque dé ayant 2 faces dans chacune des trois couleurs. Objectif : obtenir les cartes à plus forte valeur.

Certes, ce n’est pas un jeu d’une grande profondeur, mais pour jouer sur le pouce, c’est parfait. Ca s’installe en un rien de temps, ça s’explique aussi vite. On lance les dés, on relance pour obtenir une des combinaisons. On récupère une carte (négative si on n’a réussi aucune combinaison), et c’est au joueur suivant.

Le graphisme est coloré, marrant. Un petit jeu qui remplit son office et permet de découvrir la prise de risque.

Jack Ryan Saison 1

Jim Halpert contre les terroristes. Bon, j’avoue, ça fait bizarre de passer de Jim Halpert de The Office à Jack Ryan, avec le même acteur. Mais j’avais envie d’une série d’action pour passer le temps.

Donc, Jack Ryan, CIA, des terroristes, des analystes. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, et j’ai plutôt apprécié la proposition. Alors, oui, clairement, les USA ont leur patte sur tout, mettent leur nez partout et sauvent le monde (et le président des USA !). Les machinations sont terribles et tiennent vraiment à un fil (les plans sur 18 niveaux !).

Mais dans le style, j’ai préféré à Condor. Parce qu’on évite le cliché des traîtres partout et tout le temps. Il y a un adversaire clairement identifié (super bien traité au début, caricatural au final, dommage). On explore bien les personnages secondaires, notamment autour de cette cellule terroriste. Et la série fait l’effort d’être internationale, et d’utiliser les langues locales (français, arabe) dans les endroits qu’elle visite. Il y a bien des intrigues secondaires qui, au final, ne servent à rien, mais le suspense est là, et la saison 1 se termine complètement et propose une histoire complète, sans rebondissement de dernière minute.

2 thoughts on “J’ai lu, j’ai vu, j’ai entendu, j’ai joué #32

  1. JDR et Rôliste

    Batman White night est vraiment une claque ! Faut que je lise la suite ^^
    J’ai également regardé Glass Onion pendant la grippe de Noël, et le principe de la murder party est toujours aussi sympa à la télé. Je suis d’accord avec toi, les couches narratives sont très bien exploitées 🙂
    Sinon de mon côté, je suis en train de revoir Naruto avec ma femme, et les musiques sont toujours aussi touchantes. Ça me donne très envie de les réutiliser une énième fois dans mes parties de JDR ^^

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  2. Pingback: J’ai lu, j’ai vu, j’ai entendu, j’ai joué #34 – Le Repaire de Gulix

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