J’ai lu, j’ai vu, j’ai entendu, j’ai joué #33

Voici ma revue de lecture/visionnage/écoute/jeu des 15 (bon, 30, j’ai complètement zappé l’autre fois) derniers jours. On garde le format habituel, avec le coup de cœur en tête de liste.

N’hésitez pas à commenter mes retours, à me proposer des choses proches ou qui pourraient m’intéresser dans les commentaires !

Harley Quinn, par Katana Collins et Matteo Scalera

Après avoir relu les deux premiers opus de Batman White Knight, par Sean Murphy, j’ai enfin pu découvrir le troisième volet. Changement de scénariste et de personnage principal. On découvre ici Harley Quinn, qui était une figure centrale et primordiale des deux premiers volumes, dans une aventure qui retrace ses origines tout en la replaçant dans l’univers du White Knight. Au scénario, Katana Collins (partenaire dans la vie de Sean Murphy) propose une histoire profonde, féminine et captivante.

Le scénario propose une enquête sur les agissements d’un nouveau super-vilain, qui s’inspire du passé et rappelle sa propre histoire à Harleen. Qui est-elle ? Harleen ou Harley ? Le tout entrecoupé de flashback de son histoire avec Jack Napier/Le Joker. C’est une très belle origin-story, qui s’inscrit dans la suite des événements des deux volumes White Knight. De nouveaux personnages, de l’évolution, et surtout une histoire tragique et héroïque autour d’un personnage iconique de l’univers Batman, revue et sacrément bien racontée.

Sean Murphy, au trait si particulier, n’est pas de la partie au dessin, laissant la place à Matteo Scalera. Et franchement, on n’y perd pas au change. Les deux styles sont proches, et on retrouve les designs de Sean Murphy. Le changement de dessinateur permet de donner son identité propre à cette série autour d’Harley. Et en refermant ce comics, je n’avais qu’une envie : la suite, avec toujours Harley au coeur de l’histoire.

Les Dents de la Mer, Ravensburger

Un jeu de plateau à licence, édité par Ravensburger et disponible chez Gifi. Que pouvait-il se passer de mal ? Et bien, même pas ! Bon, je m’étais renseigné sur ce jeu, et l’occasion fit le larron.

Les Dents de la Mer est un jeu de société pour 2 à 4 personnes. 1 personne incarnera le Requin, les autres joueurs se partageront les trois protagonistes principaux : Quint, Brody et Hooper. Les trois étant joués peu importe les configurations de joueurs. Le jeu propose en fait deux jeux en un, que l’on peut jouer chacun de manière indépendante, ou les deux à suivre (avec un avantage pour le camp ayant réussi le premier acte). Les deux jeux reposent sur une mécanique commune de déplacement caché, mais avec des sensations très différentes.

Dans le premier acte, le Requin tourne autour de l’île d’Amity, et va tenter de croquer le plus de baigneurs possibles. Les personnages vont essayer de détecter la présence du requin, à l’aide de balises notamment, et en analysant ses actions (activation de balise, croquage de baigneurs). Le requin joue de manière cachée, ne révélant que ses actions « visibles », et pas ses déplacements. Il dispose d’actions spéciales, et les personnages ont chacun des actions différentes. Un jeu du chat et la souris, de bluff, et de planification.

Dans le second acte, les personnages sont sur l’Orca, le bateau de Quint. Et le requin tourne autour. Des cibles (zones du bateau) sont proposées à chaque tour, le requin en choisit une secrètement, les personnages se déplacent sur le bateau et ciblent une zone (si possible) avec leurs armes. Le requin sort de l’eau, se fait attaquer , puis s’attaque au bateau et éventuellement aux malheureux tombés dans l’eau. Objectif : survivre. Pour les deux camps.

Le jeu est très plaisant, et une fois que les deux camps maîtrisent bien le jeu, il y a un jeu de bluff, d’analyse qui commence à s’installer. Le matériel est top, et reprend l’iconographie du jeu. De plus, les deux actes sont clairement jouables de manière indépendante chacun. Une excellente pioche, et la preuve qu’en proposant une vrai game-design, le jeu à licence peut être très sympa.

Ted Lasso Saison 2

Allez, comment ne pas enchaîner sur la saison 2 après ce final de la saison 1 ? Et surtout, comment ne pas retrouver ce magnifique casting de personnages ?

Moins de découverte dans cette saison 2, ce qui permet d’approfondir les personnages. De nouvelles relations se lancent, on en découvre plus sur les failles de chacun, et c’est un sacré roller coaster. Il n’y a pas vraiment de déchets dans cette saison, chaque arc étant un régal à découvrir. Une série humaine, bienveillante, drôle et dont j’attends avec impatience la troisième et finale saison.

Kaleidoscope

Série découverte par hasard un soir en me connectant sur Netflix, Kaleidoscope est une mini-série en 8 épisodes mettant en scène un braquage audacieux. J’aime les braquages, j’aime les formats contenus, je me suis lancé.

La particularité de la série est qu’elle ne dispose pas d’un ordre de visionnage officiel. Pas de numéro sur les épisodes, mais des couleurs. Et un ordre aléatoire pour les 7 épisodes de la série (le dernier étant plus ou moins fixe). Chaque épisode traite d’une période chronologique distincte (6 ans avant le braquage, 6 semaines avant le braquage, 3 heures avant le braquage, 2 ans après …) et permet d’explorer les relations, les twists, les révélations des personnages. Le tout de manière personnalisée, donc. Car certains pans cachés de l’histoire pour moi pourraient vous être révélés dès le premier épisode !

Le braquage en lui-même est légèrement over-the-top, avec de bons gros Deus Ex Machina, mais si on ne cherche pas le réalisme, cela passe plutôt bien. Ca ne restera pas dans les annales, mais c’était plutôt divertissant et original dans le découpage.

Justice League #1, par Geoff Johns et Jim Lee

J’ai décidé de tenter un comics Mainstream avec l’offre Urban Nomad (déjà testée avec Fables), et donc ce Justice League #1, reboot de la période Rebirth. Les héros viennent d’arriver dans l’univers DC, et la Justice League n’existe pas. Mais va se former face à une menace terrible… Bon, on est clairement, sur la première moitié de l’histoire, face à un démarrage mettant en place les personnages. C’est pas terrible, c’est de la baston sans trop d’implication, et on (re)découvre les personnages principaux de la Justice League.

Heureusement, la seconde partie du volume sauve l’ensemble. On se retrouve quelques années plus tard (le premier arc étant un flashback), la League est bien installée, et va se retrouver confrontée à un danger plus insidieux. C’est mieux troussé, et il y a déjà plus d’enjeux, plus de tension entre les membres, et surtout des idées très intéressantes avec les personnages secondaires.

L’offre Nomad est intéressante pour découvrir, à bas prix, des récits sur lesquels on ne plongerait pas forcément. Là, au vu de la seconde partie, il y a des chances que je poursuive avec le volume 2 à sa sortie.

Colorado Train, Alex W. Inker

Récupérée à la bibliothèque, sans rien savoir de son sujet ni de son origine (autre que la 4e de couverture), cette bande-dessinée tout en noir et blanc m’a intrigué par son rapport à la figure du monstre, à sa filiation avec Ça de Stephen King.

Direction les USA, années 90, milieu pauvre rural, très difficile. On va suivre un groupe d’adolescents, qui va vivre quelques aventures avant de se retrouver confrontés à l’horreur et à la survie.

C’est une BD dure, sans concession. Les personnages sont malmenés par la vie, leurs situations personnelles et familiales sont dures et forment déjà une couche d’horreur sociale. Comme on le retrouvait en partie dans Ça, à travers certains des personnages. Et puis une disparition, puis une autre, va entraîner une rencontre avec l’horreur pure. Un peu comme un cheveu sur la soupe. Il manque, je trouve, un peu de mise en place de cette part fantastique du récit.

La fin, justement, me déçoit un peu et m’a sorti de cette tranche de vie avec son arrivée un peu abrupte, sans trop d’explications ni d’intégration.

Au niveau du dessin, on est sur du noir et blanc très fort, parfois trop marqué et sombre, ce qui nuit à la lecture de certaines planches. Mais le découpage est vraiment chouette et les personnages bien caractérisés.

Une lecture agréable, mais pas inoubliable.

Jack Ryan Saison 2

Autre saison 2, et ressenti totalement différent. J’avais plutôt apprécié la première saison de Jack Ryan. Cette seconde saison reprend les personnages principaux, séparés par leurs affectations. Mais leurs enquêtes vont les ramener tous les deux au Venezuela, où une élection présidentielle est dans sa phase finale et où des choses louches se trament dans la jungle.

Deus Ex Machina, « America Fuck Yeah » spirit (sérieux, l’attaque du dernier épisode !?), retour aux pires heures de 24h Chrono. Entre blessures pas si blessantes que ça, personnages évacués après une grosse introduction et méchants très très méchants (et gentils très très gentils), c’était difficile à tenir surtout sur la fin de la saison (la deuxième partie est un florilège).

Pour la saison 3, je vais quand même regarder un peu les retours avant, parce que là …

Une putain d’histoire, Bernard Minier

Récupéré dans une boîte à livres, et intrigué par son titre (et également le fait d’en avoir souvent entendu parler sur les réseaux), je me suis donc lancé dans ce polar intrigant. Situé sur une île entourée par les brumes, dans la région de Seattle, j’ai beaucoup aimé découvrir cette bourgade qui m’a rappelé l’ambiance de Alan Wake.

Au niveau de l’histoire, un meurtre terrible, un personnage/narrateur plongé dedans jusqu’au cou (sa petite amie étant la victime), et pleins de secrets révélés. Et puis des passages étranges, autour d’un étrange personnage, spécialiste de surveillance tâtant de la politique. Qui se retrouvera impliqué dans l’histoire car recherchant justement une personne de son passé possiblement liée à cette affaire.

Alors, comment dire. Le rythme est bon, le livre est un page turner avec ses rebondissements, ses personnages hauts en couleur, son ambiance très dure et très « Those Little Towns ». Les personnages sont intéressants, mais … la fin me laisse un sacré sale goût. L’impression d’avoir été pris pour un jambon. Pas du niveau « ce n’était qu’un rêve… ». Mais pas loin. Le voyage était sympa, la destination n’est vraiment pas du niveau.

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