Chroniques d’un Vampire Millénaire

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Je me suis récemment rendu compte que je n’avais pas parlé de Thousand Year Old Vampire sur ce blog. Alors que j’y ai joué, que j’ai enfin pu acquérir un (magnifique) exemplaire physique, et que la version française du jeu, Chroniques d’un Vampire Millénaire, est disponible depuis quelques semaines chez la Loutre Rôliste et dans vos boutiques.

Dans ce jeu de rôle solo de Tim Hutchings, on va incarner … un vampire ! Et ouais. Ce Vampire va vivre plusieurs siècles, plusieurs époques, et jouer avec ses souvenirs. Le tout avec un système d’amorces/prompts qui va déclencher des scènes et manipuler nos traits.

On avancera parmi les amorces en soustrayant le résultat d’un d6 à celui d’un d10, avançant et reculant parmi les amorces. Pour chaque entrée, trois amorces sont proposées, dans le cas où l’on reviendrait plusieurs fois sur le même numéro. Ces amorces bis et ter permettent généralement un rappel, une exploration d’un thème, d’une idée, à l’image des pistes de Après l’Accident.

En plus de ce voyage dans les amorces (très nombreuses, et avec même des alternatives en fin d’ouvrage), on va jouer avec des traits, nos ressources. Il peut s’agit de Compétences, de Ressources (matérielles), de Personnages et de Marques. Les amorces nous indiqueront d’en cocher, d’en détruire, d’en créer. Certains personnages mourront quand nous défileront les siècles, d’autres, immortels, rejailliront du passé.

Et puis il y a les Souvenirs, la mémoire de notre personnage. Qui est limitée. A chaque Amorce que nous jouerons, nous créerons une Expérience, qui viendra se loger dans un espace de mémoire. Et quand nous n’aurons plus de mémoire disponible, il faudra en sacrifier pour pouvoir écrire la nouvelle. Ce qui signifie, en jeu, que notre personnage oublie ces souvenirs. Certains souvenirs pourront également être altérés, corrompus par certaines amorces.

On joue avec ça, avec un personnage qui oublie qui il était, adopte une nouvelle persona par rapport à des souvenirs confus, égarés, qui ne sont parfois pas les siens. C’est le gros point fort du jeu, cette approche de la mémoire. Malin et parfaitement dans le thème.

Il y a aussi son esthétique « vieux livre étrange », que vous pouvez découvrir sur les images ci-dessus, mais qui convient surtout à un feuilletage de l’ouvrage, et que je vous laisserai découvrir par vous-même.

Et en jeu ?

J’avais déjà eu l’occasion de jouer deux fois à ce jeu, avec deux chroniques très différentes. Une partant de la Grèce Antique jusqu’à l’Angleterre Victorienne, avec un personnage issu d’une campagne de JDR. Croyances anciennes, Dieux anciens, Esotérisme et Poisons.

L’autre explorait le Nouveau Monde. Partant du Sud de la France, mon Vampire partait explorer le Nouveau Monde, la Louisiane pour finir à New York dans les années 70. Plus rock, plus violent, plus intime par moment.

Cet été, j’avais envie de tester le jeu avec le livre physique, pour la première fois. Je l’embarquais en vacances, une paire de dés et un carnet sous la main. Dès le départ, je voulais partir sur d’autres horizons. De la fantasy. De la dark fantasy. Ne pas explorer notre univers, mais un univers nouveau. Et pourquoi pas un autre personnage ? J’ai bâti une sorte de Loup-Garou immortel. Et si le côté meute n’est pas apparu (ce qui est évident), le côté sauvage, bestial a pu être joué sans trop revoir les amorces.

Tout a commencé dans un univers médiéval très sombre, très isolé. Une forêt, un château, une mauvaise rencontre. Puis une autre, avec un sorcier qui m’enferme un siècle durant, avant que je ne m’échappe et trouve la région abandonnée, en ruines. Je m’octroie le rôle de châtelain, avant d’en être chassé et de partir explorer d’autres rivages.

Ce deuxième arc m’amène à naviguer, à aller de ports en ports, à retrouver le mage et m’associer à lui. Et à ravager région après région. A changer le monde pour que chaque port s’isole des autres à cause des meurtres que je commets.

Oui, un personnage plaisant.

Et puis un gros saut dans le temps, à cause d’un enfermement involontaire. La découverte d’un nouveau monde, dominé par des barges volantes, sur lesquelles je ne peux monter. Ma malédiction me force à être connecté au sol. J’erre, je vivote, et je découvre ce nouveau monde fait de villes verticales. Où j’arrive à intégrer les cercles mondains en retrouvant une vieille connaissance, et en usant de mes connaissances du temps passé pour divertir les foules ignorantes. Jusqu’à aider la science, en accompagnant des scientifiques dans la découverte de l’anatomie humaine. Mes talents de dépeceur étant uniques, leur religion leur interdisant de manipuler les corps des défunts.

Tout ça s’effondrera à nouveau à cause d’excès. Et entraînera ma fin de la main d’une chasseuse de créatures. Qui m’aura piégé.

Je pourrais vous fournir le journal, mais entre mon écriture parfois illisible et les liens très forts entre la fiction, les traits et les souvenirs, cela n’aurait que peu d’intérêt (sauf à tout retravailler). Donc, ce que je vous invite, c’est de vous y plonger vous-même, de découvrir par des Actual Plays ou des Comptes-Rendus directement rédigés (il y en a !). Et d’explorer votre vampire intérieur !

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