Utopiales 2023

Le weekend dernier avaient lieu les Utopiales à Nantes. Sous fond de tempêtes Ciaran et Domingo, la Cité des Congrès a accueilli bien du monde, dont moi.

Adepte du Pôle Ludique organisé par Ludinantes depuis des années, j’ai une nouvelle fois remis le couvert, en tant qu’animateur et auteur.

Stand Auteur

Cette année, les auteurs de JDR étaient regroupés sur un stand commun. Une initiative intéressante, qui permet d’échanger avec d’autres créateurs/créatrices, de découvrir des projets, de découvrir des têtes et de revoir des gens. L’idée de ce stand était de pouvoir avoir un espace mieux placé pour tous (et ça l’était), et de pouvoir laisser en toute tranquillité son espace pendant qu’on faisait jouer, qu’on participait à un atelier ou autre animation. On se renseigne un peu sur les jeux des autres, pour pouvoir les présenter et diriger les gens vers des jeux qui leur conviendraient mieux. Et on tourne derrière le stand.

Beaucoup d’échange avec le public autour des jeux, des propositions alternatives. Au niveau présence, malgré la mise en place d’un planning, c’était un peu l’anarchie. Venait qui était disponible ^^. A revoir peut-être ? Dommage que certains n’aient pas totalement joué le jeu du stand partagé en présentant aussi les œuvres des voisins.

C’était en tout cas un plaisir de retrouver Thomas Munier, Xaviiiier (qui a fait un carton avec ses chatons !), Tolkraft, Yoan (et Vers le dernier outrage qui arrive chez Obhéa), l’équipe d’Obhéa (Patrick, Merlin, Frimae), l’équipe d’Axolotl (Erell, Gaël et tous les autres). J’ai revu des têtes connues dans le public également (Le Gabier, l’équipe de Geek Powa, Globo…), et merci à ceux qui sont revenus me dire le plaisir qu’ils ont pris à jouer aux jeux que je propose !

On joue !

Les Utopiales, c’est aussi l’occasion de jouer au JDR. Avec un public parfois averti, parfois pas du tout. Ce qui est très agréable à mes yeux.

Cette année, le Pôle Ludique innovait avec une application pour enregistrer ses parties. L’inscription des joueurs restant à l’accueil, cela a provoqué quelques files d’attente et des déceptions quand une partie semble disponible (au stand), mais que les joueurs et joueuses ne peuvent s’y inscrire (trop de temps à attendre). Quelques couacs avec une indisponibilité de tables par moments, mais dans l’ensemble, la salle était très agréable et les bénévoles de Ludinantes se sont une fois de plus démenés pour rendre l’expérience la meilleure possible. Merci à eux.

J’ai fait jouer 4 parties de Public Access. La Maison sur Escondido Street, à chaque fois, avec des propositions très différentes à chaque fois. Un plaisir ces mystères émergents !

Les VHS ont bien tourné aussi, et les joueurs et joueuses ont apprécié la narration partagée et le côté creepy du jeu.

Deux parties à 4 participants, deux parties à 2 participants. Et ça tourne bien dans ces deux configurations !

J’ai aussi pu jouer avec Milouch à son jeu La Grive Noire (qui arrive bientôt !). Nous étions accompagnés de Marc (son compère des Veillées Oniriques), de Nimaël et d’un cinquième joueur (dont je n’ai pas retenu le nom). Nous avons raconté l’histoire d’une montagne enneigée, menaçante, des villageois curieux, du bois qui craque et de la rivière tumultueuse. Une proposition iconoclaste, mais qui marche vraiment bien pour raconter l’histoire d’une région, d’un lieu. A suivre ! (Et c’était un plaisir de jouer « en physique » avec 2/3 de ma tablée hebdomadaire en ligne ^^).

Un tour dans les allées

Les Utopiales, ce n’est bien sûr pas que l’espace ludique. Il y a tout le reste du festival. Je n’ai assisté à aucune conférence cette année. Pas le temps, pas forcément l’envie d’attendre devant une salle, et il n’y en avait pas qui me donnait furieusement envie.

J’ai pu admirer ces deux magnifiques illustrations de Nicolas Delort dans une exposition autour de The Legend of Zelda.

Les autres expositions m’ont moins marqué. Cela ne correspondait sans doute pas avec mes univers.

J’ai pris le temps d’aller à une séance de courts-métrages (très bien la nouvelle organisation, de ce côté-là). Et j’y ai vu des choses très étonnantes, folles et inspirantes. Dans la session que j’ai vu, je vais surtout remonter Hito, de Stephen Lopez (un délire très analogique sur fond de post-apo et de chasse au poisson terroriste), Se dit d’un cerf qui quitte son bois, de Salomé Crickx (une plongée strip-teasienne dans une communauté qui a su réglé le problème de la retraite), et Paragon, de Colin Treneff (du Public Access pur jus). Une excellente cuvée, qui prend par surprise.

J’ai aussi eu le plaisir de recroiser Talmo, qui m’avait interviewé il y a quelques années.

Il organisait, dans l’espace Jeunesse, un atelier de construction en carton. La photo ci-contre date du vendredi, imaginez l’ampleur de l’ouvrage le dimanche soir !

C’était vraiment bluffant à voir, et visiblement les enfants rivalisaient de créativité avec du carton, des feutres, de la colle et de l’imagination.

On remet ça ?

De bonnes Utopiales, avec plein de rencontres chouettes. J’espère pouvoir remettre ça l’année prochaine, avec peut-être d’autres choix dans mon programme (les courts, c’est cool, merci Tolkraft de m’avoir donné envie). Au plaisir de tous ceux que j’ai croisé et oublié de mentionner !