Le Repaire de Gulix

ShadowZ - J'ai pénétré les ombres

ShadowZ Il y a quelques semaines, j'ai tenté l'abonnement à ShadowZ. C'est quoi ShadowZ ? C'est une plateforme de streaming, comme il en existe (trop?) d'autres, mais qui a décidé d'être concentrée sur un genre précis : l'horreur.

La plateforme et française, et je ne connais pas son accessibilité en dehors de nos frontières.

L'idée de ShadowZ, donc, c'est de proposer une sélection de films d'horreur, des classiques comme des oeuvres rares, méconnues. Des films récents et des films plus anciens. Parfois des exclusivités, qui n'arrivent pas à avoir une sortie en salles en France. Il y a également toute une sélection de courts-métrages, ce qui est plutôt rare sur les plateformes plus généralistes. Les courts-métrages, on les rencontre surtout en festival, mais de pouvoir les découvrir ici est une bonne nouvelle.

Le tout pour moins de 5€ par mois.

J'ai découvert ShadowZ via le podcast Jumpscare, notamment lors de leur épisode sur Hérésie, dont j'ai déjà parlé dans ces colonnes. Je les en remercie !

Jumpscare - Le Podcast qui aime les films d

ShadowZ ne s'embarrasse pas d'une interface complexe. Les films sont taggés, et on accède directement à une liste de films mis en avant, puis à diverses catégories. Généralement les sous-genres : Zombies, Found Footage, Survival, Slashers, ...

Et ensuite, on découvre les films. On peut aussi naviguer par tag, par réalisateur, par acteur. C'est simple, efficace. Bonus très appréciable : un petit mot explique "pourquoi voir ce film ?". Ce petit bout d'éditorial change beaucoup de choses à mes yeux. Il

Pourquoi voir Escape from New-York 1997

En parlant d'éditorial, un vrai petit plus est la newsletter du vendredi. Chaque vendredi, on reçoit un mail qui commence par présenter les nouveautés de la semaine. Pas juste, "voilà le film", mais aussi et surtout "pourquoi ce film". Dans quel cadre, dans quel contexte il s'intègre.

Ensuite, on a parfois des propositions de double feature. Deux films qui pourraient s'accorder autour d'un thème pour se faire une soirée avec deux films. Tous les films qui vont prochainement quitter le catalogue sont également listés. C'est carré : on a la date de fin, on a la liste complète de ceux qui s'en vont. Et puis la newsletter balance quelques liens : des podcasts, des chaînes vidéos, des festivals, des avant-première...

Alors, l'interface manque peut-être un peu de clarté notamment sur les langues proposées. Je déplore d'ailleurs l'absence générale de sous-titres en VO pour les films proposés. Et quand on se lance dans le film, ces infos ne sont pas clairement énoncées.

C'est pour l'instant le seul point noir.

Maintenant, qu'est-ce que j'ai vu sur la plateforme ?

Pontypool

Affiche de Pontypool

Un film d'infection particulier, parce que tourné sur la forme d'un bottle episode. Tout se déroule dans le sous-sol d'une église, qui a été réaffecté en tant que studio de radio FM locale. L'équipe du matin prend son quart, et dehors, l'infection commence. Eux n'ont que des bribes : par le standard, par quelques maigres informations sur internet.

Le film est efficace et fonctionne bien. La tension monte crescendo, et l'introduction permet de placer ces trois personnages particuliers, de les découvrir, de les apprivoiser. Le film fait une économie de moyens en restant enfermé dans ce sous-sol, mais la violence et le gore font leur irruption dans le dernier tiers.

Je recommande.

Teddy

Affiche de Teddy

Un film français de genre, qui emprunte un ton à la Grosland dans son évocation de la ruralité, dans son montage, dans son casting. Teddy est un jeune homme déscolarisé, sans véritable famille, qui bosse en intérim dans un salon de massage. Et qui a de grandes aspirations pour lui et sa copine.

Dans la campagne montagnarde, le loup débarque et attise quelques tensions. Et Teddy a rencontré quelque chose dans les bois. Et n'agit plus tout à fait comme lui-même.

Petit budget que ce Teddy, il ne faut pas s'attendre à un film de loup garou avec moults transformations. Le gore reste rare, mais il faudra compter malgré tout avec quelques scènes de body horror dont une scène de rasage qui m'a marqué. Sinon, c'est une exploration de la vie de Teddy, de son mal-être, de son inadaptation à la vie des autres. C'est drôle, touchant, et parfois flippant.

Une expérience qui vaut le coup pour découvrir le film de genre français.

Villains

Attiré par la présence de Jeffrey Donovan et le fait que le film sortait bientôt du catalogue, j'ai testé Villains sans vraiment rien savoir de ce qu'il proposait. Un couple moderne à la Bonnie & Clyde se retrouve en rade en pleine campagne, et trouve une maison apparemment abandonnée dans les bois. De quoi se planquer et planifier la suite... sauf quand les propriétaires débarquent et qu'ils découvrent un couple sadique, flippant et manipulateur.

C'est fun. Le film propose de nombreux twists, une tension qui monte crescendo, et un final plutôt réussi. De quoi passer une bonne soirée sans trop subir de gore.