Le Repaire de Gulix

J'ai lu, j'ai vu, j'ai entendu, j'ai joué n°82

La Migration annuelle des Nuages, par Premee Mohamed

Après avoir vraiment adoré Comme l'exigeait la Forêt, j'ai décidé de poursuivre la lecture des novellas de Premee Mohamed, notamment La Migration annuelle des Nuages et sa magnifique couverture.

La Migration annuelle des nuages

On suit ici le récit de Reid, à la première personne. Cette jeune fille vit dans un campus universitaire, dans un monde qui fut le nôtre, mais où la majeure partie de la population a péri. Dans cette communauté qui essaie de se reconstruire, elle se voit offrir l'opportunité rare de partir vers une Université. Un endroit mythique, que beaucoup pensent être un mythe. Reid peut-elle quitter sa mère, son meilleur ami, et surtout faire perdre une paire de bras à la communauté ?

Et puis, comment son cad va-t-il le prendre ? Parce que Reid vit avec une maladie, un champignon (parasite) qui parfois prend le dessus sur ses propres décisions, dans l'optique de sa survie.

Je ne savais pas où je mettais les pieds avec ce roman. J'ai été happé. On plonge rapidement dans le quotidien de Reid, et on découvre son environnement alors qu'elle le réévalue suite à la nouvelle qu'elle va sans doute le quitter bientôt. Et puis, il y a ce cad, ce champignon. Le récit à la première personne prend toute son importance quand elle commence à en parler, en prenant soin d'éviter certains mots, parfois en lui parlant directement, en l'invectivant. Cette novella parle de responsabilités, d'amour mère-fille, d'amitié, de fin d'adolescence. C'est fluide, prenant, captivant. Et j'ai hâte de plonger sur la suite.

Bonus : j'ai pu rencontrer Premee Mohamed aux Utopiales. C'est d'ailleurs la seule autrice que j'avais noté sur mon agenda. C'était un plaisir d'échanger quelques mots, avec un grand sourire. Une autrice à suivre, qui a remporté le prix Julia Verlanger avec cette novella, d'ailleurs.

Bon Entendeur, une décennie en mixtape

https://www.youtube.com/channel/UCtyBJBDL8dTRWJW_4gpttiA

Découvert alors que je cherchais une ambiance sonore "années 80" sans verser dans le bal de camping "nostalgie", je suis tombé sur cette chaîne d'un DJ qui propose des mixtapes des décennies 60' à 2000. Et un vrai travail de montage, pas juste un best-of : on retrouve des classiques, d'autres moins mais qu'on reconnaît, et la petite touche bonus qui donne son cachet : l'intégration de quelques plages de news entre les morceaux.

Absolute Wonder Woman

Kelly Thompson au scénario, Hayden Sherman au dessin, et une nouvelle entrée dans l'univers Absolute de DC (après Batman et Superman). Wonder Woman est un personnage que je connais moins, et sa réécriture va sans doute moins me marquer qu'un Batman que je connais mieux.

Ici, exit les Amazones, Diana est élevée aux Enfers par Circé, et va devoir grandir et vivre dans un environnement dangereux. Ce changement de point de départ ne va pas l'éloigner de sa destinée, qui est de protéger la Terre et ses habitants. Et elle aura du boulot avec ce qui vient menacer la ville portuaire de j'ai oublié le nom.

Absolute Wonder Woman

J'ai bien aimé l'histoire racontée, les changements apportés au personnage, l'usage de la magie de sang, les lassos très différents. J'ai un peu plus de mal avec les personnages qui l'accompagnent, n'ayant pas forcément de passif avec eux (s'ils existaient dans une autre version). Ce premier tome arrive à proposer une conclusion forte (j'ai adoré le dernier morceau), et ouvre vers une potentielle suite. A voir si je suivrais cette aventure.

Les Goonies x Super 8

Mon petit cinéma local, le Cep de Vallet, propose régulièrement des soirées spéciales. Pour Halloween, c'est à une double-séance pensée notamment pour les ados que nous avons eu droit. Au programme : Les Goonies en fin d'après-midi, une pause pizza, puis on enchaîne sur Super 8. Et ce programme a également intéressé Alicia (11 ans), c'est donc en père-fille qu'on est parti vivre cette soirée.

Soirée Ciné Culte

Une salle bien remplie, notamment de nombreux jeunes (et ça, franchement c'était cool), une introduction aux films rapide, intéressante, et bien menée. Parce que les deux films ont des liens forts, et qu'ils n'ont pas été choisis par hasard. Parce que c'est aussi en lien avec la sortie à venir de la saison 5 de Stranger Things (Kids on bikes, Sean Astin, secrets de l'armée...). Et donc, deux films.

Je n'avais jamais vu les Goonies, et c'était un plaisir de découvrir ce film sur grand écran, avec une salle réactive. Un film qui est en plein dans les années 80, dans son rythme, dans certaines faiblesses, dans son esthétique. C'est très improbable pour la majeure partie, mais c'est une aventure palpitante, drôle et rocambolesque. Un statut culte mérité.

Mais au final, j'ai préféré Super 8, malgré là aussi des faiblesses (y aurait pas un second personnage féminin ?). La musique (Michael "Lost" Giacchino) m'a touché direct, et j'ai vraiment aimé ces histoires de famille, d'amitiés derrière l'aventure adolescente. Le thème général, avec ce secret de l'armée, me plaisait plus aussi. Je crois avoir vu le film à sa sortie, mais je n'en avais plus vraiment de souvenirs.

Stranger Things (saisons 1 et 2)

Lors de la sortie de la saison 1 de Stranger Things, j'avais regardé celle-ci et apprécié, mais pas plus que ça. L'arrivée de la saison 5 mentionnée au cinéma a éveillé l'intérêt d'Alicia, donc, et elle m'a demandé de regarder la série.

Stranger Things

Que dire qui n'ait pas déjà été dit ?

On a bien enchaîné les épisodes en famille (ma femme nous ayant rapidement rejoint). On apprécie plus la série en après-midi, avec un peu de lumière, égard aux scènes horrifiques légères à mes yeux, mais qui font bien réagir leurs regards plus néophytes en la matière. L'humour marche bien, les scènes des adultes aussi (les relations parents/enfants, les jeunes adultes et leurs difficultés).

Je comprends mieux l'objet "culte" que c'est devenu, la série est vraiment bien calibrée à ce niveau. Je ne pense pas que je l'aurais appréciée autant en la regardant seul (d'ailleurs, j'avais pas attaqué la saison 2 sans doute pour ça). Partager ça en famille, ça augmente sa qualité je trouve.

Cinéma, tchi-tcha !

Je note mes activités autour du cinéma sur Letterboxd, et c'est là que vous trouverez la majeure partie de mes visionnages. N'hésitez pas à me suivre !

Rapidement, ces dernières semaines j'ai revu Romeo+Juliet et j'ai vraiment apprécié la folie qui se dégage de l'environnement, de cette Nouvelle Vérone. Le film est assez fou dans sa mise en scène, pèche un peu par le rythme, mais on retient de magnifiques scènes.

J'ai compris pourquoi la fin de The Mist faisait tant parler (mais le film montre trop, trop vite). J'ai kiffé le tout dernier Souviens-toi l'été dernier, parce que j'avais été prévenu qu'il était tout pété, et en le regardant en mode presque parodique, c'était assez kiffant. Attention : c'est con, les personnages donnent envie d'être baffé, y a un gros twist fun, mais ça manque de tripes. Haute-Tension, par contre, c'est généreux, gore, tordu, et l'environnement est sacrément bien exploité. Je comprends que Alexandre Aja ait percé suite à ça.

The Running Man, c'est ambivalent. Autant d'un point de vue plastique c'est réussi. Les scènes prises à part marchent du tonnerre. Mais le liant est absent. On passe d'un truc à un autre, sans transition. Le passage des jours (30) ne se fait pas ressentir une seule fois. Et cette fin. Oh mon dieu ! Je l'ai trouvé ratée, et elle fait perdre un gros potentiel au film. Il y avait moyen d'avoir un truc sacrément explosif, là c'est Hollywood Feel good innofensif.

The Diplomat - saison 2

Reprenant là où s'était arrêté la saison 1, la saison 2 de The Diplomat ... m'a un peu perdu à ses débuts. J'ai vu un épisode... et je n'arrivais pas à suivre le fil. Aucun souvenir de certains personnages mentionnés, de certains arcs, de certains développements, de la toile des intrigues.

The Diplomat

Et puis, voyant la saison 3 annoncée, j'ai replongé, et j'ai bingé. Parce que c'est efficace. Les cliffhangers, la tension, les personnages. Je passe un bon moment... mais je n'arriverai pas à résumer correctement les événements. Parce qu'il s'en passe trop, que ça bouge tout le temps, que oui mais en fait non, que machin cache tel truc qui en fait cache un autre bidule.

Ce n'est sans doute pas réaliste. Le rythme effréné fait presque penser à un soap. Mais pour une raison inconnue, j'accroche. Et le ton soap est tel que je n'ai même pas remarqué le passage à la saison 3 (merci Netflix). Parce que chaque épisode finit par un cliffhanger, et que celui de fin de saison en est un parmi d'autres. Et que la saison 3 ne change pas de ton.

Bref, c'est bien foutu, ça fait le job, mais est-ce que je conseille ? (oui, si vous accrochez au rythme et au sujet).

Ballard - saison 1

Si vous suivez un peu ces colonnes, vous devez savoir que j'ai une grosse affection pour le Bosch-verse créé par Michael Connelly, qu'il soit au format livre ou en série TV. Et même si j'avais été déçu par la déclinaison "Bosch Legacy" en série TV, j'ai tenté le coup avec Ballard, ce nouveau personnage que j'ai aussi découvert dans les derniers romans que j'ai lu.

Ballard

Une inspectrice mise au placard après avoir dénoncé une agression sexuelle commise par un collègue, une cave remplie d'affaires non résolues, une équipe de volontaires pas forcément flics qui l'entourent, et un peu de politique. C'est savamment mélangé pour donner une série policière courte (10 épisodes), classique avec ses cliffhangers, ses fausses pistes, la vie personnelle des enquêteurs qui se mélange un peu trop avec l'enquête...

C'est plutôt bien réalisé, et c'est une série qui veut mettre les femmes au premier plan. Ca ne détourne pas le regard des violences faites aux femmes, des discriminations, voire ça les traite de front. Je suis curieux de voir comment la série va évoluer au vu du climat outre-Atlantique.

Maintenant, si ça n'avait pas fait partie du Bosch-verse (avec bien sûr des guests de temps en temps), je n'aurai sans doute jamais regardé cette série qui ne propose pas grand chose de neuf ou différent.

Wonder Woman/Harley Quinn – La Souffrance et le Don

Écrit par Sylvain Runberg et dessiné par Miki Montillò, cette bande-dessinnée met en scène deux femmes iconiques de l'univers DC, qui vont se retrouver alliées de circonstances face à une menace pesant sur l'ensemble des Amazones.

La Souffrance et le Don

Je m'attendais à quelque chose d'un peu plus punchy. Harley Quinn débarque sur l'île des Amazones, à la recherche d'un asile. Accueillie par Diana (Wonder Woman), elle va s'attirer les foudres de certaines Amazones, alors que quelqu'un manigance dans l'ombre pour faire tomber les Amazones.

L'histoire se suit sans déplaisir, et j'ai découvert un peu plus de la mythologie Wonder Woman, et notamment sa relation avec sa mère. Mais c'est assez convenu, le dessin est parfois un peu brouillon (notamment pour bien identifier certains personnages), et je n'ai pas forcément été passionné par le récit. Bien sans plus.

Beneath the Trees where nobody sees, de Patrick Horvath

J'avais pas mal entendu parler de ce comics. Une histoire de tueur en série qui voit son quotidien bouleversé par... un autre tueur en série. Sam vit pépère dans sa petite bourgade, tuant à l'occasion quelqu'un de la grande ville. Mais quand quelqu'un s'attaque à des gens du coin, tout de suite, la ville s'agite, et les regards pourraient se porter sur Sam. Que faire ?

Beneath the Trees

Le pitch est alléchant, mais au final, j'ai trouvé que ça retombait mal. Parce que j'aurais apprécié en savoir plus sur Sam, sur ses motivations originales, sur son besoin de tuer. Là, c'est presque trop accessoire, et on en arrive à se prendre d'affect pour elle dans sa recherche de la vérité. Parce que son activité de tueuse en série n'a pas vraiment d'impact.

La révélation est en plus légèrement tombée à plat. Ca a manqué de tension. Qui plus est, je m'attendais à voir le côté anthropomorphique exploité, mais il n'en est rien. C'est juste décoratif. Par contre, c'est beau. L'ouvrage a une vraie qualité graphique.

Déçu par l'intrigue et son manque d'impact.