Le calendrier #AventJDR 2021

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J’ai tenu un calendrier de l’avent rôliste en 2017 et en 2019. J’ai même un tag pour ça. Et visiblement, cette envie revient bien lors des années impaires…

photo par Markus Spiske

Mais je n’avais rien préparé. Et puis, l’envie était quand même là. J’ai pensé un moment récupérer une liste de mots d’un inktober, rpgaday ou autre et improviser chaque jour quelque chose. Ou encore proposer des prétirés pour divers jeux, en prenant des personnages connus. J’ai adoré faire les prétirés pour Swords Without Master en 2017 !

Et puis Matthieu Bé (C’est pas du jeu de rôle (Si !)) avait aussi envie de faire quelque chose. On en a discuté. Et au final, on s’est dit qu’on lancerait un truc en duo/ping-pong. Pas de liste. On improvise. L’un de nous lance une question. L’autre répond, et lance une question à la suite. Et ainsi de suite. Et on voit où ça nous mène. Et on laisse tout le monde nous rejoindre.

Donc, on devrait parler de JDR. Mais peut-être pas que de ça. On ne sait pas encore. Et il faudra donc suivre sur deux (au moins) endroits ces « ouvertures de cases ».

Pour la première, j’ai lancé le jeu avec la question « Nomme une œuvre qui t’a inspiré cette année. » Et la réponse de Matthieu se trouve sur son blog. Allez-y. Et comme c’était prévu, voici la question qu’il m’a posé, et ma réponse. Suivie d’une question.

2 – Quel jeu t’a particulièrement touché cette année ?

De manière large, j’ai facilement trois propositions qui me viennent à l’esprit, pour des raisons très différentes. Et je vais choisir celui qui m’a touché le plus … personnellement ?

Ce jeu, c’est Long Haul 1983. Un jeu solo où l’on conduit un camion dans un environnement où il n’y a plus que nous. Et une entité sombre qui nous pourchasse. Et il y a pleins de mécaniques subtiles mais essentielles à l’expérience de ce jeu. Dont une, majeure. Chaque jour qui passe, notre personnage laisse un message sur le répondeur d’un être cher. Personne ne répond jamais. Mais on continue d’appeler. On est en 1983, on appelle depuis une cabine, depuis un téléphone dans un bar. Lors de ma partie, après un appel, j’ai dû faire une pause. Je me suis laissé tellement embarqué par cette histoire, par ces appels, que ça m’a touché. Troublé. Et j’ai fait un pas en arrière, pour ne revenir au jeu que plusieurs jours plus tard.

Donc oui, Long Haul 1983, ça m’a particulièrement touché. Mais ça m’a aussi fait voyager. Dans un univers désolé, une Amérique des grands espaces, avec là aussi une mécanique brillante pour faire ce voyage et décrire les changements.

Donc, demain, pour la troisième case du calendrier, et si on parlait de voyages ? « Quelle destination fictive souhaites-tu faire découvrir ? »

Découvrez la réponse de Matthieu Bé sur son blog. Et scrutez #AventJDR sur les réseaux sociaux pour pleins d’autres réponses. En retour, voici sa question pour le 4 :

4 – Avec quel jeu découvert en 2021 partirais-tu en voyage ?

Si je devais partir en voyage, je choisirai un jeu portable. Pas un gros bouquin, quelque chose de plus léger. Un jeu de cartes par exemple ? Je pourrais par exemple partir sur un Descended from the Queen. Mais avec le risque de toujours partir sur les mêmes thèmes… Donc, quelque chose de plus boîte à outils. De facile à mettre en oeuvre. Qui ne nécessite pas de grosse mise en place, avec lequel je peux intégrer de nouveaux joueurs chaque soir.

Et cette année, aux Utopiales, j’ai discuté avec Thomas Munier d’un de ses jeux qui colle parfaitement à ce cahier des charges. Ce jeu, c’est Nervure. Des cartes qui servent de tables aléatoires, de galerie de portraits, de table de résolution. Rien d’autre. Pas besoin de feuille de personnages, de dés ou quoi que ce soit.

Juste un peu d’imagination, et direction l’étrange pays de Millevaux. Je n’ai pas encore plongé dans Nervure autant que je le voudrais (et donc, il n’est pas encore dans un Lecture de Rôles), mais j’en reparlerai bientôt. Parce que cette question l’a fait remonter à la surface…

Pour demain, la question sera : « Quel jeu ou univers as-tu redécouvert cette année ? » Et en question bonus du dimanche : « Quelle nouveauté en as-tu extrait ?« 

6 – Quel jeu te donne le plus envie de partir dans l’espace ?

Quiconque me suit un petit peu connaît mon amour immodéré pour Swords Without Master, d’Epidiah Ravachol. Et il y a quelques années, pour un calendrier de l’avent, je proposais la traduction d’un petit supplément nommé Starward, permettant d’explorer l’espace et le genre de la Space Fantasy presque sans une modification au jeu de base.

Et Starward est ressorti sous une nouvelle forme, à la suite de Rogue Scroll, il y a de ça plusieurs mois déjà. Et c’est avec cette version-là que je vais répondre. Elle se trouve notamment sur itch.io.

Quand on parle d’espace, dans le monde ludique, on va surtout parler de science-fiction. Mais ce n’est pas un genre qui me parle énormément. Qui m’inspire beaucoup. Si tant est qu’il y a UN genre « science-fiction ». Par contre, je reconnais à l’espace de grandes qualités de cadres. Pour jouer tout type d’histoire. Et Starward en est une preuve. Avec juste des tables aléatoires cadrant avec le genre space-fantasy, on reprend un jeu se déroulant dans un univers de fantasy et on le déplace. On y joue toujours des héros plus grands que nature, indépendants, faisant face à des dangers périlleux et dangereux.

C’est comme ça que j’envisage l’espace : comme un cadre de jeu. Pourquoi ne pas y placer des parties de Monster of the Week avec des chasseurs voyageant de planètes en planètes ? Du Wanderhome dans une galaxie après la guerre ? Du Fiasco, un jeu de braquage ? Bref, transposer un genre entre les étoiles, sur des stations orbitales, ça me botte.

Et pour demain, on va parler remix … « Tu peux remixer une proposition de jeu dans un cadre/univers différent. Tu mélanges quoi ?« 

8 – Quelle autrice/auteur découvert cette année t’as marqué ? Pourquoi ?

Et bien, je vais parler de quelqu’un que j’aurais dû/pu découvrir plus tôt, mais je crois bien que c’est cette année que j’ai lu, pour la première fois, un de ses jeux.

Il s’agit de kF. Autrice notamment de WEIRD■, dont j’ai déjà parlé au cours d’une lecture de rôle. Vous pouvez retrouver tous ses jeux sur son profil itch, notamment. Il y a aussi La Clé des Nuages, que je dois encore chroniquer par ici un de ces quatre, et publié récemment chez Dystopia.

Et donc, pourquoi kF ?

Parce que ses jeux que j’ai découvert cette année m’ont marqué. Par leur ambiance, faite de petits riens qui font néanmoins tout le sel d’une proposition. Par leur proposition, justement, qui décide d’explorer de nouvelles voies à la fois dans les thèmes mais aussi et surtout dans la façon de faire.

kF partage beaucoup ses réflexions. A travers ses jeux, d’une part. Mais aussi sur son blog Ristretto, que je vous invite à découvrir. Je suis notamment avec attention les billets autour de Cimetière, un projet de jeu autour de Dark Souls. Et découvrir une autrice par ses réflexions, ses retours, c’est aussi une façon de redécouvrir ses jeux.

Et demain, on va discuter du jeu. Ou plutôt, on va partager une discussion : « Quel article de 2021 portant sur l’analyse d’un jeu, ou du jeu en général, conseillez-vous ? Cela peut-être aussi une vidéo, un numéro de podcast … »

10 – Quel est le jeu pour 2 joueurs qui t’a le plus plus cette année ?

Un jeu de rôle à deux, donc ? C’est un style de jeu que je ne pratique pas. Ou du moins, pas vraiment. Parce que je n’ai pas de partenaire adapté à ce genre de jeux, principalement. Donc, je n’ai pas pratiqué de jeu de rôle à 2 cette année. Pas de jeux pensés pour cette configuration du moins.

Parce que j’ai quand même fait du JDR à deux, en testant des jeux avec ma fille. Des jeux solo (Submerged, Apothecaria …), des JDR plus classiques où j’interprète un personnage avec elle tout en gérant l’univers (Tranchons & Traquons, Mausritter).

Et puis on s’est lancés tous les deux dans Rangers of Shadow Deep. En la laissant piocher dans ma collection de figurines peintes, avec une sélection plutôt bariolée mais amusante. Et c’est ce jeu que je vais retenir. Parce qu’il mélange un peu de jeu de rôle, avec son côté campagne et narratif, mais est clairement un jeu de figurines par son système et le plaisir de manipuler les figurines. Et partager ça en tant que papa, ça n’a pas de prix.

Demain, c’est samedi, on ne relâche pas l’effort ! Mais comme c’est le weekend, on va parler soutien ! « Quelle ressource, pas initialement pensée pour le jeu, utilises-tu dans un cadre ludique ? »

12 – Si tu joues une aventure d’exploration et donjons, comment joues-tu ? Avec quelles règles du jeu ? Dis moi tout

Warhammer Quest

Ah, les Donjons ! Un truc de rôliste, ça. Des couloirs, des grottes, des temples maléfiques … Maintenant, comme je joue ça ? Et bien, j’avoue, je n’en ai aucune idée. En jeu de rôle, ce n’est pas un genre que j’ai beaucoup pratiqué. J’ai bien Donjon & Cie qui arrive bientôt et que je compte bien proposer à ma table. Mais il prend le donjon en sens inverse en jouant ceux qui les occupent.

Non, en fait, pour moi, un donjon, je le joue avec des figurines. Parce que j’ai une large collection de figurines qui n’attendent que ça. Entre les occasions sur ebay, les restes de mon adolescence et les kickstarter Reaper Bones (et s’il n’y avait que ça !) j’ai de quoi peupler de nombreux souterrains. Et je commence aussi à avoir une sacrée collection de tuiles de donjon. Principalement celles de Warhammer Quest (l’original, Silver Tower et Cursed City), mais aussi une sélection de tuiles récupérées à droite et à gauche. Et donc, que me manque-t-il ?

Un système de jeu qui me permettent de jouer à tout ça. Et j’en ai lu, testé, trafiqué. Voilà ce que je cherche :

  • un jeu coopératif, sans « Maître du Donjon »
  • un jeu ouvert, où l’on peut jouer un peu de tout (un nain archer comme un paladin elfe)
  • un jeu avec des monstres variés et faciles à créer (profil léger)
  • un jeu rapide à mettre en place
  • un jeu rapide à jouer
  • un système de scénarios aléatoires (remember Warhammer Quest)
  • des événements variés, des scénarios à surprise (même en coop)
  • un système simple à expliquer et à jouer
  • un système héroique, où la mort intervient peu (au pire, contre le Big Bad Boss)
  • utilisation de dés classiques mais pas que des D6
  • une séquence entre donjon intéressante mais pas aussi arbitraire que l’ancien Warhammer Quest

Il m’arrive fréquemment de noircir du brouillon à ce sujet. De tester des idées, de piquer des idées à droite à gauche. Mais pour l’instant, rien de définitif. Même si j’ai piqué des idées à des jeux de rôle : Forged in the Dark, Nova/LUMEN… Et j’ai des gros jeux qui doivent arriver courant 2022, et qui vont venir garnir mes boîtes de jeux et mon stock de figurines : Massive Darkness 2 et Bardsung. Je ne pense pas que ces deux jeux remplissent les conditions que je mentionne ci-dessus.

Donc, peut-être que cela se décantera en 2022, ma compagne de jeux étant de plus en plus attirée par les figurines ^^.

Pour la question du 13, on va rester dans le Donjon. « Entretien avec un flagelleur mental… Quelle créature typique des univers Donjonnesques aimerais-tu mieux découvrir ? »

14 – Quelle la bande son de ton année rôliste ?

Et bah ça ! Je ne sais pas vraiment quoi répondre. J’ai essayé la musique en JDR. Mais quand je mène, j’ai trop de choses à gérer déjà pour en plus y rajouter la gestion d’une playlist. Donc, je joue sans. J’ai bien lancé ma première partie de Escape from Dino Island avec le thème de Jurassic Park, mais c’est tout.

Non, clairement, si une IA existait pour jouer un thème en adéquation avec ce qui se passe à table, ce serait le pied. Des chanceux ont pu avoir Sam Génin pour faire la BO de leur partie en direct… Ca devrait être un palier pour les grosses campagnes de Crowdfunding : le musicien livré avec le jeu.

Après, la musique m’accompagne souvent dans mes lectures. Mais rien de précis ne me vient en tête. Je suis un adepte de la radio (SUN, Le Son Unique), de la random playlist.

Au pire pourrais-je mentionner les BO d’Assassin’s Creed 2 et de Person of Interest, lancées hier soir pour accompagner mon solo sur The Assassin. Donc, pour trouver du bon son, va falloir aller voir ce que les autres proposent sur #AventJDR.

Pour le 15, restons dans les sens. « A table ! C’est quoi pour toi qui doit accompagner une bonne partie de JDR ? Une boisson fétiche ? Le plat typique d’une partie ? L’envie de coller au jeu ? Allez, tu manges et bois quoi en JDR ? »

16 – Quel jeu aimerais-tu voir traduit en 2022 ? Pourquoi ?

Ah, sacrée question. Je pourrais déjà dire une bonne partie des jeux que je chronique. Parce que la plupart sont intéressants et le méritent. Maintenant, je sais que ce n’est pas possible et que ce n’est pas la réponse attendue. Alors, allons-y avec un gros trio.

Tout d’abord, Agon. Ce jeu mérite d’être disponible en VF. Parce que son système si particulier n’est pas présent en francophonie. Et qu’à mon avis, il faut justement ouvrir le JDR à tous types de systèmes. Et puis, son ambiance est telle qu’elle devrait attirer les foules. La V1 avait déjà été traduite, et j’ose espérer que quelqu’un se lance sur ce projet.

Ensuite, je vais nommer ce qui commence à ressembler à une Arlésienne. Fiasco V2. Que l’éditeur qui se lance sache qu’il a déjà un ambassadeur en ces lieux. Le jeu est une tuerie. La V2 est fluidifiée par rapport à la V1, et si le format cartes limite le fait-maison (et la foule de cadres existants), qu’est-ce que ce format apporte en facilités de jeu ! Le jeu est en plus soutenu par son éditeur, qui vient de mettre à disposition de nouveaux cadres. Bref, il est plus que temps que les francophones puissent jouer à cette V2 de Fiasco (même si certains chanceux ont pu jouer avec ma traduction en version physique …). Mais je crois que ça commence à bouger…

Enfin, en troisième, je vais parler de The Between. Un jeu dont j’ai prévu un Lecture de Rôle « grand format » pour bien l’analyser. The Between, c’est le jeu dont Brindlewood Bay est, en quelque sorte, le brouillon. Un jeu plus poussé, avec des personnages plus typés et une ambiance sacrément marquée. C’est Penny Dreadful le JDR. C’est La Ligue des Gentlemen Extraordinaires (version BD) autour de la table. C’est Victorien, c’est intime, c’est sombre, et c’est pensé pour être facile à mettre en scène comme l’est Brindlewood Bay. C’est un jeu que j’adorerai jouer (et pas mener) !

Voilà pour trois souhaits, que je ne réaliserai (sans doute) pas moi-même ^^. Et que j’espère voir débouler en 2022. Sachant que j’ai prévu de continuer à traduire de petites choses par-ci par-là… Mais pas ces trois-là !

Demain, c’est vendredi, donc c’est permis. « Raconte-moi ton dragon préféré… »

18 – Quels projets autour du JDR aimerais-tu mettre en avant ?

Vaste question. Il y en a tellement. Mais je vais parler de projets (au sens large) qui me touchent personnellement.

En cette fin d’année 2021, j’ai pu goûter à nouveau au plaisir des conventions « physiques ». Que ce soit à Octogônes ou aux Utopiales, j’ai repris plaisir à faire découvrir d’autres façons de jouer à des inconnus. J’ai rencontré d’autres rôlistes, d’autres créateurs. J’ai pu discuter, échanger. Et c’est à mon sens le cœur de ce loisir.

Certes, la partie en ligne permet en partie de combler ça, mais je ne m’y retrouve pas personnellement. Pour des raisons purement personnelles.

Donc, la mise en avant, ce sont tous ces bénévoles qui prennent de leur temps pour monter des conventions de jeux. Qu’elles soient en ligne ou en physique. Qu’elles soient proches ou pas de chez moi. J’espère que 2022 permettra un retour à la normale sur ce point, qu’on verra le retour des conventions de printemps (Colloque de Bob, Eclipse …), que j’en découvrirai de nouvelles, et que ces espaces d’échange redeviennent des événements normaux et annuels.

Pour ce dimanche, une autre mise en avant : « Les JDR sont souvent liés à l’image. Quel designer/artiste actif dans le JDR veux-tu mettre en avant ? ».

20 – Quel univers de la littérature/de séries tv/de film voudrais-tu continuer d’explorer en JDR ?

Je n’ai pas beaucoup hésité, sur celle-là. Parce que si une œuvre m’a bien marqué cette année, c’est Hades. Elle m’a donné envie de me replonger dans la mythologie grecque, de redécouvrir ces personnages, et j’avoue que de jouer ce genre de personnages dans un JDR, ça me botterait à fond. Avoir des responsabilités divines mais des problèmes quotidiens et familiaux « normaux ». Se battre à mort et s’aimer. Etre au cœur de machinations millénaires mais vouloir vivre au jour le jour. Le côté beat-em-all m’intéresse peu, parce que je ne vois pas comment le retranscrire correctement. C’est tout le reste qui me botterait.

Pour le 21, quittons la fiction pour le réel : « Quel lieu ou personnage réel as-tu utilisé en JDR ? Dans quelles circonstances, et surtout : pourquoi ? »

Je mettrai ce billet à jour avec les nouvelles réponses, plutôt que d’avoir un billet à chaque fois. N’hésitez pas à revenir régulièrement, à suivre le hashtag #aventJDR sur les réseaux sociaux, à créer vos entrées, en répondant à ces questions ou en partant vers d’autres horizons. Le maître-mot ? Partage.

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